Plusieurs fusillades ont fait au moins trois morts et cinq blessés, lundi, à Utrecht, dans le centre des Pays-Bas. L'auteur présumé, un homme originaire de Turquie, a été arrêté. Les autorités néerlandaises évoquent la piste terroriste.
Les infos à retenir :
- Plusieurs fusillades ont fait au moins trois morts à Utrecht, aux Pays-Bas
- L'auteur présumé, un homme originaire de Turquie, a été arrêté
- La piste terroriste est envisagée par les autorités
Plusieurs fusillades, au moins trois morts. Un homme a ouvert le feu dans la matinée dans "plusieurs endroits", à Utrecht, aux Pays-Bas, tuant au moins trois personnes et faisant cinq blessés. Les autorités avaient d'abord évoqué uniquement une attaque dans le tramway, au niveau de la place du 24-Octobre. Une victime était recouverte d'un drap blanc et gisait sur la voie entre deux wagons, a rapporté un journaliste de l'agence de presse néerlandaise ANP sur place. Un témoin a raconté à NOS News avoir vu une femme sortir du tramway en courant, avec du sang sur ses mains et ses vêtements avant de s'effondrer.
L'auteur présumé a été arrêté. L'auteur présumé de l'attaque a été arrêté lundi en fin d'après-midi. Les autorités avaient auparavant indiqué être à la recherche de Gökmen Tanis, 37 ans, originaire de Turquie, et avaient rendu publique sa photo.
Ce suspect est connu de la police pour plusieurs faits de délinquance, dont des vols, de la conduite sous influence et également dans une affaire de viol. Le père de Gökmen Tanis a dit vouloir que son fils soit "puni" s'il est bien l'auteur de l'attaque. "Je n'ai aucun dialogue, aucun contact avec mon fils depuis onze ans. Nous ne nous sommes pas parlé depuis 2008", a-t-il assuré à l'agence de presse turque DHA.
Les autorités n'ont évoqué à ce stade qu'un seul tireur, mais indiqué ne pas exclure la possibilité qu'il y en ait plusieurs. La police a par ailleurs indiqué qu'une Renault Clio vraisemblablement volée à son conducteur au moment de l'attaque avait été retrouvée abandonnée.
La piste terroriste envisagée, renforcement de la sécurité dans le pays. La piste terroriste est pour l'instant privilégiée, a indiqué le maire d'Utrecht, Jan van Zanen. L'agence nationale pour la sécurité et le contre-terrorisme (NCTV) a également indiqué sur Twitter qu'un "motif terroriste (n'était) pas exclu". Le niveau de menace terroriste, porté à Utrecht après l'attaque à cinq, son plus haut niveau, a été abaissé. La piste d'une affaire privée n'est cependant pas écartée.
Dans l'après-midi, des dizaines de policiers armés avaient encerclé un immeuble à quelques centaines de mètres des lieux de la fusillade, sans que l'on sache si le suspect s'y trouvait.
Les Pays-Bas, relativement préservés de la vague d'attentats jusqu'ici. Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a condamné cette attaque, lundi, lors d'une conférence de presse à La Haye. "Un acte de terrorisme est une attaque contre notre civilisation, contre notre société tolérante et ouverte. (…) Il n'y a qu'une seule réponse, c'est que notre État de droit et notre démocratie soient plus forts que le fanatisme et la violence", a-t-il affirmé.
Les Pays-Bas ont été relativement préservés de la vague d'attentats qui a touché ses voisins ces dernières années, malgré plusieurs menaces récentes. En août, un Afghan de 19 ans résidant en Allemagne a poignardé et blessé deux touristes américains dans la gare centrale d'Amsterdam, avant d'être blessé par balle par la police. En septembre, les autorités avaient interpellé sept personnes et dit avoir déjoué un "attentat majeur" dans le pays.