Le président américain Joe Biden expose ce samedi, à Jeddah, devant des dirigeants des pays arabes sa vision pour le Moyen-Orient et tente d'enrayer la volatilité des prix du pétrole qui pèse sur l'économie mondiale. Après une visite en Israël et dans les territoires palestiniens, Joe Biden conclut sa première tournée au Moyen-Orient par un sommet avec plusieurs pays arabes, en particulier les six membres du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Oman, Koweït, Bahreïn), ainsi que l'Égypte, la Jordanie et l'Irak.
Joe Biden face au Moyen-Orient
À Jeddah, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, le président américain a "solennellement" invité son homologue des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed, à se rendre aux États-Unis, après des relations glaciales entre les deux partenaires ses derniers mois.
"Les défis auxquels nous faisons face aujourd'hui font qu'il est encore plus important que nous passions du temps ensemble", a dit Joe Biden lors d'une rencontre bilatérale, avant le lancement du sommet américano-arabe en début d'après-midi.
Après une période de tension entre Washington et plusieurs partenaires arabes, à commencer par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, d'importants exportateurs de pétrole, le président démocrate de 79 ans va "présenter clairement et de manière substantielle sa vision" pour le Moyen-Orient, a dit vendredi son conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan.
Une aide alimentaire d'un milliard de dollars
Joe Biden doit annoncer entre autres que les Etats-Unis ont promis un milliard de dollars en soutien à la sécurité alimentaire "à court et à long terme" au Moyen-Orient et en Afrique du nord, menacée depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé samedi un haut responsable de la Maison Blanche lors d'un entretien avec des journalistes.
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"Nous n'allons pas laisser un vide que viendraient remplir la Chine et la Russie", avec l'Iran en embuscade, a promis pour sa part vendredi Joe Biden.
Le voyage est d'ores et déjà marqué par l'image d'un président échangeant le "check" du poing avec le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS), accusé par les renseignements américains d'être le commanditaire de l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Kashoggi. Joe Biden avait d'ailleurs classé l'Arabie saoudite comme État "paria".