Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a déclaré samedi qu'il espérait accélérer l'organisation d'un deuxième sommet entre Kim Jong Un et Donald Trump au début de sa visite en Asie, qui sera marquée par une rencontre avec le leader nord-coréen.
Mike Pompeo est arrivé à Tokyo, première étape d'une tournée qui le conduira à Pyongyang pour la quatrième fois alors qu'un possible accord historique entre les États-Unis et la Corée du Nord prend forme.
"Développer suffisamment de confiance" entre Trump et Kim Jong Un. En parlant aux journalistes dans son avion en route vers Tokyo, Mike Pompeo a dit que son objectif était de "développer suffisamment de confiance" entre les ennemis historiques pour avancer vers la paix. "Et nous allons aussi organiser le prochain sommet", a-t-il affirmé. Le premier sommet a eu lieu en juin à Singapour.
Toutefois, le chef de la diplomatie américaine a minimisé les attentes quant à une éventuelle percée historique en déclarant : "Je doute que nous allons le conclure mais commençons à développer des options pour (établir) l'endroit et la date quand le président Kim va rencontrer à nouveau le président". "Peut-être irons-nous plus loin que cela", a-t-il ajouté.
Le dernier déplacement de Pompeo était un échec. Les formulations diplomatiques du secrétaire d'État sont aussi prudentes que sont enthousiastes celles de son président, "tombé amoureux" de l'homme fort de Pyongyang après avoir annoncé un peu vite la fin de la menace atomique nord-coréenne.
Mais pour Mike Pompeo, l'enjeu est de taille : début juillet, son précédent voyage avait été un échec, et un autre déplacement avait dû être annulé, fin août, face à l'impasse dans les négociations.
Mais le dialogue a été renoué. Depuis, Kim Jong Un a promis le démantèlement d'un site balistique en présence d'inspecteurs étrangers, et, surtout, la fermeture de son complexe nucléaire de Yongbyon, à condition toutefois que Washington prenne des "mesures correspondantes". Ces premiers gestes concrets, ainsi que des lettres jugées "magnifiques" et "extraordinaires" par le président Trump, ont permis de renouer le dialogue.
Il reste à savoir si ce sera suffisant pour transformer les engagements vagues du dirigeant nord-coréen en un accord détaillé sur la "dénucléarisation définitive et entièrement vérifiée" que Washington appelle de ses voeux.