La chancelière allemande Angela Merkel a jugé jeudi "évident" que le régime syrien disposait encore d'un arsenal chimique après l'attaque imputée à Damas contre une zone rebelle. "Nous devons maintenant reconnaître qu'il est évident que la destruction (des armes chimiques syriennes) n'a pas été totale", a-t-elle dit devant la presse à Berlin. Elle a souligné cependant que Berlin "ne participera(it) pas à des actions militaires" contre le régime de Bachar al-Assad, mais a dit "soutenir tout ce qui est fait pour signifier que l'utilisation d'armes chimiques est inacceptable".
Sans accord de la chambre des députés, aucune opération de la Bundeswehr (l'armée allemande) à l'étranger ne peut avoir lieu. L'Allemagne a déployé des avions de reconnaissance et de ravitaillement au-dessus de la Syrie et de l'Irak, mais uniquement dans le cadre de la coalition internationale contre les groupes djihadistes.
Un rôle central en 2013. L'Allemagne avait joué un rôle central dans la destruction de l'arsenal chimique déclaré par Damas après une attaque chimique ayant tué des centaines de personnes dans la région de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, en août 2013.
Des frappes imminentes ? France et Etats-Unis ont menacé ces derniers jours Damas de frappes de représailles après la récente attaque chimique présumée à Douma, toujours dans la Ghouta orientale. Plus de 40 personnes ont péri selon les Casques blancs (nom donné aux secouristes dans les zones rebelles) et l'ONG Syrian American Medical Society. La Russie, l'un des plus fidèles soutiens du régime syrien, a mis en garde les Occidentaux contre des opérations militaires, menaçant de "graves conséquences".