Qu'est-ce que la méthode Singapour, qui permet aux élèves asiatiques d'être les champions du monde des mathématiques ?

Pisa
L'Asie, Singapour en tête, s'illustre une nouvelle fois dans l'enquête Pisa 2022 de l'OCDE . © Jean-Marc Barrere / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Sébastien Le Belzic // Crédits photo : Jean-Marc Barrere / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Plusieurs pays asiatiques figurent parmi les meilleurs élèves en mathématiques, sujet le plus développé dans l'enquête Pisa 2022 de l'OCDE sur l'éducation, mais aussi en sciences et en lecture. Mais quelle est donc la recette de leur succès ?

L'Asie, avec Singapour en tête, s'illustre une nouvelle fois dans l'enquête Pisa 2022 de l'OCDE sur l'éducation publiée mardi, mais les pays de l'OCDE connaissent globalement une "baisse inédite" de leurs performances en raison notamment du Covid-19. Plusieurs pays asiatiques figurent parmi les meilleurs élèves en mathématiques, sujet le plus développé dans cette édition de Pisa, mais aussi en sciences et en lecture. La France, elle, se situe dans la moyenne des pays de l'OCDE, mais enregistre des résultats "parmi les plus bas jamais mesurés", avec notamment une "forte baisse en mathématiques".

La méthode Singapour 

En Asie, dès l'école primaire, les élèves connaissent déjà sur le bout des doigts les tables de multiplications. Les calculatrices sont rangées bien au fond des cartables. Seul compte le calcul mental et le boulier est même utilisé comme outil pour appréhender visuellement les concepts mathématiques. Une approche pratique qui est le fondement du succès des élèves de Singapour, qui a même donné son nom à une méthode créée par des mathématiciens dans les années 80, reposant sur l'apprentissage par des exemples concrets avant de passer à l'abstrait.

Aujourd'hui, une soixantaine de pays utilisent cette méthode. Mais le véritable secret réside dans une tradition confucéenne qui place l'école au cœur de la société, une société où règne l'esprit d'excellence et de compétition. 80 % des élèves du primaire à Singapour, comme à Hong Kong ou en Corée du Sud, suivent ainsi des cours de soutien scolaire. Un système qui met les élèves sous pression avec des taux d'anxiété très élevés chez les jeunes Asiatiques. En Chine, les autorités ont dû carrément interdire les cours particuliers.