À l'exception des délégations allemandes et italiennes, aucun chef d'État n'a été invité pour les funérailles du pape émérite Benoît XVI, mort à 95 ans samedi 31 décembre. Il s'agit des délégations provenant de l'Allemagne, le pays d'origine de Joseph Ratzinger - véritable nom de Benoît XVI -, et de l'Italie où il a vécu pendant plus de 40 ans. Pour la France, c'est le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui se rendra aux obsèques, mais il n'a pas reçu d'invitation officielle du Vatican.
Pour le Vatican, ne pas dramatiser l'événement
"Les autres dirigeants peuvent venir, mais à titre privé, ils n'ont pas le même rang ni le même placement que les dirigeants italiens et allemands", explique Loup Besmond de Senneville, envoyé spécial permanent du journal La Croix à Rome. "Le Vatican veut bien clarifier que ce n'est pas un pape qu'on enterre, c'est un pape émérite", renseigne-t-il.
Pour le Vatican, il s'agit aussi de ne pas dramatiser l'événement comme le voulait le pape émérite. Selon le spécialiste Cyprien Viet, ce n'est pas dans la tradition du micro-État de dramatiser. "Lors des canonisations et des béatifications, des chefs d'État peuvent venir pour honorer un saint originaire de leur pays, mais ils ne sont pas officiellement invités", souligne le journaliste de l'agence de presse I Media. "Ce sont eux-mêmes qui s'invitent et qui sont accueillis", précise-t-il, indiquant que le Vatican accueillait "tout le monde".
En réalité, il n'y a pas de liste officielle des personnalités qui seront présentes jeudi matin pour assister aux funérailles de Benoît XVI.