Rare exception en Europe, la République tchèque n'a jamais conclu d'accord avec le Saint-Siège, bien qu'elle ait établi des liens diplomatiques avec le Vatican en 1990, après la chute du communisme dans l'ancienne Tchécoslovaquie. Son parlement a rejeté la dernière tentative en 2003, la jugeant désavantageuse pour ce pays de 10,9 millions d'habitants, membre de l'UE et de l'Otan.
Un cadre juridique pour la coopération
Selon le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, l'accord met en évidence la liberté de croyance pour tous, en raison de son "caractère œcuménique marqué". Il fixe le cadre juridique de la coopération entre l'État tchèque et l'Église catholique dans les domaines des soins de santé et des services sociaux, des prisons, de l'armée et de la police, a-t-il ajouté.
Une nouvelle étape dans les relations bilatérales
Le secrétaire d'État du Vatican, Pietro Parolin, a salué cette signature comme "le début d'un nouveau chapitre dans la relation durable entre le Saint-Siège et la nation tchèque". "Au cœur de ce nouvel accord se trouve notre engagement commun à promouvoir les droits de l'Homme fondamentaux, en particulier la liberté de pensée, de conscience et de religion, que le Saint-Siège considère comme la pierre angulaire de tous les droits de l'Homme et de toutes les libertés fondamentales", a-t-il déclaré aux journalistes.
Un engagement pour la liberté de conscience
En vertu de l'accord, les Tchèques, "quelles que soient leurs origines ou leurs croyances, peuvent vivre selon les préceptes de leur conscience", a-t-il ajouté. L'accord devrait être adopté par le parlement tchèque, au sein duquel la coalition quadripartite de centre-droit de Petr Fiala est majoritaire.
La République tchèque est un État largement laïc : lors du recensement de 2021, seuls 19 % des Tchèques se sont déclarés croyants, dont près de 750.000 catholiques romains.