La tentative d'assassinat contre Donald Trump a entraîné une pause dans les efforts du Parti démocrate pour remplacer Joe Biden par un candidat plus alerte. Celui-ci a encore affirmé lundi soir dans une interview à la chaîne NBC qu'il avait la ferme intention d'aller jusqu'au bout de sa campagne, ce qui suscite une autre approche de son parti pour essayer de le convaincre que sa candidature ne paraît pas viable.
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Joe Biden en retard dans les sondages
Tout en observant une discrétion imposée par l'état de choc dans lequel se trouvait le pays, les tractations ont continué au sein du Parti démocrate. Si l'on en croit des médias qui lui font souvent écho, comme CNN ou le Washington Post, la nouvelle stratégie consisterait à mettre le président devant la brutale réalité des chiffres. Par exemple, samedi dernier, lors d'une vidéoconférence avec des parlementaires démocrates, Joe Biden a affirmé avoir quatre points d'avance dans les sondages, alors qu'il en a deux de retard.
Mais les chiffres qui inquiètent vraiment son parti sont ceux qui concernent les États-clés, notamment ce que l'on appelle le mur bleu : la Pennsylvanie, le Michigan et le Wisconsin. Trois États que Joe Biden a remporté en 2020 et qu'il ne peut pas se permettre de perdre en 2024. Or, dans chacun d'entre eux, Donald Trump est actuellement en tête.
L'entourage du président est soupçonné de lui fournir les données qu'il veut entendre, au point que l'un des stratèges les plus connus du Parti démocrate, Stanley Greenberg, a envoyé à la Maison-Blanche ses propres calculs qualifiés de dévastateurs.