Présidentielle américaine : Trump ou Harris ? Ce que disent les derniers sondages à 15 jours du scrutin

Aux Etats-Unis, c’est un collège électoral de 538 membres, désignés par Etat en fonction de la population, qui élit le président dans le mois qui suit le scrutin du 5 novembre.
Aux Etats-Unis, c’est un collège électoral de 538 membres, désignés par Etat en fonction de la population, qui élit le président dans le mois qui suit le scrutin du 5 novembre. © Claire Série / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Amélia Porret , modifié à
À quelques jours de l'élection présidentielle du 5 novembre 2024, Kamala Harris et Donald Trump sont au coude-à-coude, selon les derniers sondages. Bien conscients de l'enjeu des "swing states", qui peuvent changer de camp d'un scrutin à l'autre, les deux candidats se livrent une âpre concurrence en concentrant leurs efforts sur ces États indécis. 

Les résultats du 5 novembre s'annoncent très serrés, selon les calculs du site spécialisé Fivethirtyeight, dont la mission est de communiquer les principaux sondages réalisés outre-Atlantique. Ce lundi 21 octobre, les intentions de vote étaient de 48,21% pour Kamala Harris contre 46,37% pour son rival Donald Trump, réduisant encore l'écart. D'après le site RealClearPolling, il s'est encore réduit se mardi, passant de 1,83 point à 0,9. Mais si les derniers sondages placent Kamala Harris en tête des intentions de vote au niveau national, elle n'est pour autant pas assurée de remporter l'élection.

Système des grands électeurs 

En effet, ces résultats sont à interpréter avec prudence, le mode de scrutin des États-Unis n'étant pas comparable au suffrage universel direct, comme en France. À titre d'exemple, Hillary Clinton avait été battue en 2016 par Donald Trump, alors qu'elle avait recueilli environ 3 millions de bulletins de plus que lui.

Pour rappel, l'élection présidentielle américaine se déroule au suffrage universel indirect à un tour. C'est le collège électoral, composé de 538 membres élus par les citoyens américains, qui est ensuite chargé de désigner le président dans le mois qui suit le scrutin du 5 novembre. Pour remporter l'élection, un candidat doit donc obtenir la majorité absolue de ces grands électeurs, soit 270 votes.

Par ailleurs, chaque État dispose d'un nombre différent de grands électeurs qui équivaut au nombre de ses représentants au Congrès. En outre, tout dépend du poids démographique de l'État. La Californie étant l'État le plus peuplé du pays, elle dispose du plus grand nombre de grands électeurs, soit 54.

L'incertitude des "swing states"

Les derniers sondages, relayés par Fivethirtyeight, donnent, en moyenne, 183 grands électeurs solides pour Kamala Harris et 44 probables, contre 122 et 95 pour le candidat républicain, qui pourra éventuellement s'appuyer sur 27 grands électeurs. D'après les calculs, 67 des 270 restent incertains.

De son côté, le journal américain The Economist a placé Donald Trump en favori, ce mardi 22 octobre, "avec 54 % de chances de revenir à la Maison-Blanche, soit six points de pourcentage de plus que la semaine dernière", rappelant que "la course reste plus ou moins aléatoire", puisque la balle est dans le camp des "swing states". 

Kamala Harris est en tête de justesse dans le Michigan, le Wisconsin et le Nevada. Quant à Donald Trump, il peut, semble-t-il, compter sur la Pennsylvanie, l'Arizona, la Caroline du Nord et la Géorgie. Rappelons que depuis août, certains États clés sont passés d'un candidat à l'autre dans les sondages.