C'est le début du chemin qui mène au Bureau ovale : Des Moines, paisible capitale de l'Iowa, se métamorphose tous les quatre ans à l'occasion du coup d'envoi de l'élection présidentielle américaine. Encarts publicitaires et journalistes venus du monde entier bouleversent depuis plusieurs semaines le quotidien de cette ville de moins d'un million d'habitants. Les "caucus" de l'Iowa commenceront ce lundi à 19h00 heure locale, soit à 2h00 cette nuit en France. Les résultats seront connus plusieurs heures après.
Une capitale transfigurée. De Clinton à Trump en passant par les outsiders, chaque candidat vient s'échauffer avec une ferveur particulière dans ce petit Etat rural. Car les Iowans ne sont pas des électeurs comme les autres. Ils sont les tout premiers à choisir les candidats démocrates et républicains pour l'élection présidentielle de novembre. C'est d'ailleurs un privilège qu'ils défendent farouchement depuis les années 70 car il permet à l'Iowa d’exercer une influence démesurée par rapport à sa population de trois millions d’habitants.
Des terres agricoles.L'extravagante exposition médiatique de ce premier caucus permet aux citoyens d'exprimer leurs préoccupations locales. Ici, les candidats n'ont pas le choix : hors des salles de meeting et du champ des caméras, il faut se frotter à des sujets concrets comme celui des subventions accordées à l'industrie agricole. Aucun détail n'est laissé au hasard. C'est ainsi qu'on a pu ces derniers jours entendre Hillary Clinton parler d'éthanol, un débouché d'envergure pour le maïs local, ou voir Mike Huckabee tenir un meeting à coté d'un tracteur.
Un électorat indécis. Même après avoir vu ses terres quadrillées par les divers candidats, l’électorat de l'Iowa reste indécis. En 2012, un républicain sur cinq s'était décidé le jour même.