Une conférence de soutien au Liban se tient ce jeudi à Paris. Plus de 70 pays doivent participer à ce sommet, qui s’ouvrira par un discours d’Emmanuel Macron, en présence notamment du Premier ministre libanais Najib Mikati et du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres. L’idée est d’apporter une aide humanitaire aux déplacés de la guerre entre Israël et le Hezbollah et d’avancer vers un cessez-le-feu. L’objectif est à la fois humanitaire, sécuritaire et diplomatique.
Une divergence de vue
La priorité d’Emmanuel Macron est de continuer à pousser en faveur d’un arrêt des combats dans le pays. Concrètement, pour Paris, les termes du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah doivent reprendre ceux de la résolution 1701 du Conseil de sécurité. Elle précise que seuls les Casques bleus et l’armée libanaise doivent être déployés au sud du Liban. Problème majeur : Washington n’est pas sur cette ligne et plaide pour qu’Israël puisse survoler l’espace aérien libanais en gardant la capacité d’envoi de troupes au sol pour empêcher le réarmement du Hezbollah. Le secrétaire d’État américain ne sera d’ailleurs pas présent ce jeudi lors de la conférence à Paris.
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Alors faut-il y voir une conséquence de cette divergence de vue ? L’Élysée évoque simplement des questions d’agenda pour expliquer cette absence d’Antony Blinken. Sur le plan humanitaire, la France et plusieurs autres pays devraient annoncer des contributions financières lors du sommet afin de soutenir les déplacés du conflit. Selon l’Élysée, l’idée est aussi d’œuvrer au renforcement de l’armée libanaise en matière d’équipement, de soutien financier, mais aussi de formation.