La Corée du Nord a annoncé avoir mené mercredi son premier essai réussi de bombe à hydrogène, ce qui marquerait une avancée importante dans son programme nucléaire s'il était confirmé.
A l'origine d'un séisme. "Le premier essai de bombe à hydrogène de la République a été mené avec succès à 10 heures (02h30 heure française) le 6 janvier 2016, sur le fondement de la détermination stratégique du Parti des travailleurs" au pouvoir, a annoncé la télévision officielle nord-coréenne. A la même heure, un séisme de magnitude 5,1 a été enregistré dont l'épicentre est à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Kilju, soit tout près du site d'essais nucléaires de Kilju. La United States Geological Service (USGS), l'institut américain d'études géologiques, a rapidement soupçonné une origine humaine à ce tremblement de terre.
Menaces. Les médias nord-coréens ont précisé que l'engin qui a explosé était "miniaturisé". "Ce dernier test, qui est le produit de notre technologie et de notre main-d'oeuvre, confirme que les ressources technologiques que nous avons récemment développées sont bonnes et démontre scientifiquement l'impact de notre bombe H miniaturisée", a poursuivi mercredi le présentateur. Kim Jong-Un avait évoqué en décembre dernier la possession par son pays de la bombe H afin de le défendre "de manière fiable".
Bombe à hydrogène ? La Corée du Nord avait déjà testé trois fois la bombe atomique dans le passé : en 2006, 2009 et 2013. Les deux premiers essais nucléaires nord-coréens avaient été réalisés avec des engins au plutonium. Le troisième incluait vraisemblablement (ce qui n'a pas été confirmé) de l'uranium. La bombe à hydrogène qui a explosé mercredi utilise la fusion et produit une explosion beaucoup plus puissante.
"Défi". Le Japon, puissance régionale voisine de la Corée du Nord, a été le premier à réagir dénonçant un "grave défi" pour la paix.