Quatre collaborateurs "expérimentés" de l'ONG française SOS Chrétiens d'Orient, trois Français et un Irakien, sont portés disparus depuis lundi à Bagdad sans qu'aucune demande de rançon n'ait pour l'instant été faite, a annoncé l'ONG vendredi.
Les quatre hommes ont "disparu aux alentours de l'ambassade de France", a déclaré à Paris Benjamin Blanchard, le directeur général de l'ONG SOS Chrétiens d'Orient, qui vient en aide aux chrétiens orientaux. "Aucune demande de rançon" n'a été faite, a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse à Paris.
Des "salariés expérimentés"
"Ils ont une parfaite connaissance des crise", a-t-il ajouté. "Ce sont des salariés expérimentés qui travaillent depuis des années avec nous", a-t-il dit. Les autorités ont été "prévenues mercredi", selon le responsable, qui n'a pas communiqué les identités des quatre hommes. "Ces quatre personnels ont disparu à Bagdad en centre ville dans les environs de l'ambassade de France. Ils devaient effectuer des travaux administratifs à Bagdad. Ils étaient là pour renouveler leur visa et enregistrer l'association auprès des autorités irakiennes", a poursuivi le directeur.
Aucune revendication ou menace
"On essayait de les contacter mais mardi, ils étaient très occupés donc ce n'était pas forcément inquiétant", a précisé Benjamin Blanchard à Europe 1. "Dès le mercredi, nous n'avions aucune nouvelle donc on a alerté les autorités", poursuit-il, en affirmant que l'ONG n'a reçu "aucun signal d'alerte préalable et aucune menace".
Sollicité par l'AFP, le ministère français des Affaires étrangères n'a fait aucun commentaire, pas plus que l'ambassade de France à Bagdad. Le Quai d'Orsay, joint par Europe 1, assure être en contact étroit avec l'ONG, SOS Chrétiens d'Orient, et avoir mobilisé tous les services de l'État sur place pour retrouver ces trois ressortissants et leur confrère irakien.
Bagdad est en proie à des manifestations depuis plusieurs mois, certaines contre le gouvernement et l'influence de l'Iran, et d'autres, plus récentes, contre la présence de troupes américaines en Irak après la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué à Badgad début janvier dans une attaque de drone.