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Raids israéliens meurtriers au Liban en riposte à des tirs de roquettes

Frédéric Simon, édité par Ugo Pascolo . 3 min

Samedi, Israël a mené des frappes au Liban voisin après l'interception de roquettes tirées depuis le territoire libanais. Le Hezbollah libanais pro-iranien a nié toute responsabilité dans les tirs de roquettes qui n'ont pas été revendiqués, accusant "l'ennemi israélien" de chercher "des prétextes pour poursuivre ses attaques contre le Liban".

Israël a mené samedi des frappes au Liban voisin, tuant huit personnes selon les autorités, après l'interception de roquettes tirées depuis le territoire libanais, le Premier ministre libanais mettant en garde contre le risque d'une nouvelle guerre après quatre mois de trêve. Le Hezbollah libanais pro-iranien a nié toute responsabilité dans les tirs de roquettes qui n'ont pas été revendiqués, accusant "l'ennemi israélien" de chercher "des prétextes pour poursuivre ses attaques contre le Liban".

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Les premiers tirs depuis le cessez-le-feu le 27 novembre

Ces tirs sur Israël sont les premiers sur le nord du pays depuis l'entrée en vigueur, le 27 novembre, d'un cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre l'armée israélienne et le Hezbollah. Ce dernier avait ouvert un front contre Israël en solidarité avec le mouvement islamiste palestinien Hamas au début de la guerre à Gaza lancée à la suite de l'attaque meurtrière du 7-Octobre. 

La trêve a apporté un calme relatif au Liban après plus d'un an d'hostilités malgré les frappes qu'Israël continue de mener tous les deux ou trois jours sur des objectifs présentés comme liés au Hezbollah, depuis le retrait incomplet de des troupes du sud du Liban le 15 février.

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Samedi matin, les sirènes d'alerte ont retenti à Metula, un village israélien frontalier. L'armée de l'air israélienne a intercepté trois roquettes sur six tirées du sud du Liban vers la région de la Galilée (nord), selon un responsable. En réponse, l'armée israélienne a annoncé avoir ciblé "des dizaines de lanceurs de roquettes et un centre de commandement d'où opéraient des terroristes du Hezbollah" dans le sud du Liban.

Selon l'agence nationale d'information libanaise ANI, citant le ministère de la Santé, cinq personnes incluant une enfant ont alors été tuées et huit blessées dans la localité de Touline.

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"Deuxième vague" de frappes

Dans la soirée, les autorités israéliennes ont annoncé "une deuxième vague de frappes contre des dizaines de cibles terroristes du Hezbollah". L'ANI a rapporté dans la foulée plusieurs frappes israéliennes dans le sud et l'est du pays, notamment à Tyr (sud), où elle a fait état de trois morts et plusieurs blessés. Une source sécuritaire a précisé à l'AFP qu'un responsable du Hezbollah était visé par une frappe à Tyr, sans confirmer s'il figurait parmi les victimes.

L'armée libanaise a annoncé, après les tirs, avoir démantelé "trois rampes de lancement de roquettes artisanales dans une zone située au nord du fleuve Litani", à quelque 30 kilomètres de la frontière israélienne. Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a mis en garde "contre le risque que les opérations militaires reprennent à la frontière sud. Cela pourrait entraîner le Liban dans une nouvelle guerre, aux conséquences désastreuses".

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La France a condamné les tirs de roquettes contre Israël, tout en appelant Israël "à la retenue suite à la reprise de ses frappes en réponse à ces tirs". La Jordanie a, elle, appelé à une "action internationale immédiate pour mettre fin à l'agression israélienne contre le Liban".

"Reprendre la guerre"

En septembre 2024, les hostilités transfrontalières avaient dégénéré en guerre ouverte avec des bombardements israéliens massifs au Liban, notamment sur les fiefs du Hezbollah. Ce dernier, acteur incontournable de la vie politique au Liban, est sorti très affaibli de cet épisode et sa direction a été largement décimée.

Plus d'un million de personnes avaient fui le sud du Liban en raison des hostilités, dont environ 100.000 sont toujours déplacées, selon l'ONU. 

Côté israélien, les tirs de roquettes par le Hezbollah suivant le 7 octobre 2023 avaient provoqué le déplacement d'environ 60.000 habitants du nord du pays, dont une partie seulement sont rentrés chez eux ces dernières semaines après le feu vert des autorités. Seulement 8% de la population est revenue à Metula et certains habitants sont repartis samedi après les tirs, a indiqué le maire de la ville, David Azoulay. "Nous devrions reprendre la guerre, même si une seule balle est tirée vers Israël", a-t-il dit.

Israël mène ces nouvelles frappes sur le Liban au moment où son armée intensifie ses opérations dans la bande de Gaza après avoir rompu mardi un cessez-le-feu qui était en vigueur depuis le 19 janvier dans ce territoire ravagé par la guerre déclenchée il y a plus de 17 mois par le Hamas. L'offensive israélienne cette semaine a fait plus de 520 morts selon le bilan de la Défense civile de Gaza.

Une frappe israélienne dans un campement du sud du territoire a tué un haut responsable du Hamas, Salah al-Bardawil et sa femme, a indiqué à l'AFP une source au sein de l'organisation islamiste dans la nuit de samedi à dimanche.