Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, prendra son poste de secrétaire général de l'Otan en octobre. Il devra faire face à des sujets complexes, à commencer par le possible retour de Donald Trump à la Maison blanche.
La question ukrainienne
Lors de sa campagne le candidat républicain a été très clair : l’aide américaine à l’Ukraine sera réduite. De quoi faire dérailler le plan de l’Otan dans l’hypothèse d’une offensive russe vers Kiev. Mark Rutte va donc tenter de pérenniser l’aide à l’Ukraine, soit 40 milliards de dollars minimum chaque année.
Or, la Hongrie de Viktor Orban, par exemple, refuse d’y participer. Le nouveau patron de l’Alliance va ainsi devoir manier l’art du compromis, tout en étant très convaincant car un des objectifs de l’Otan est que tous les membres dépensent au minimum 2% de leur PIB dans la défense. Certains pays en sont encore loin. C’est le cas de l’Italie, qui dépense 1,5% de son PIB pour se défendre, ou de l’Espagne, avec 1,28%.
Mais Mark Rutte demeure un politicien chevronné, présenté comme franc, direct, souple et efficace. Entreprendre un nouveau cycle à la tête de l’Otan, même sur la durée, ne devrait pas l’effrayer. Il est depuis 14 ans chef du gouvernement néerlandais, un mandat record.