La perspective d'un no deal a été évacuée de peu, mercredi soir à Westminster, lorsque les députés britanniques ont rejeté une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord, à seulement 312 voix contre 308, un score bien plus serré qu'attendu. Dans la foulée, Theresa May a annoncé qu'un nouveau vote sur son projet d'accord de Brexit avec l'UE aura lieu d'ici mercredi prochain. Mais le Brexit pourrait bien être retardé de plusieurs semaines, et ne pas avoir lieu le 29 mars, comme prévu.
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"Les députés ne représentent pas la population !" Devant le palais de Westminster, les Brexiters n'y vont pas par quatre chemins : "It's a betrayal." Pour eux, le fait que le Brexit puisse être retardé de plusieurs semaines et ne pas avoir lieu le 29 mars, comme prévu, est une "trahison" ("betrayal") orchestrée par les parlementaires. "Les députés ne représentent pas la population ! On a voté pour sortir franchement de l'UE, le plus vite possible. Mais ils votent en fonction de ce qu'ils pensent eux, et pas en fonction de ce qu'on a voté" en juin 2016, peste Victor, partisan d'un Brexit dur.
Rappel de l'article 50. La Première ministre Theresa May remet quant à elle en selle son projet d'accord pour une sortie plus progressive de l'Union européenne. Le texte, retoqué il y a deux jours, sera réexaminé la semaine prochaine et les députés vont débattre jeudi d'un report du Brexit de plusieurs semaines. Illégal ? "L'article 50 dit qu'on doit partir le 29 mars. C'est la loi !", soutient Alan. "Theresa May est en train d'inventer ce nouveau vote. Ils ne peuvent pas repousser les choses sans cesse, ça suffit ! On doit partir !"
Le soulagement des opposants au Brexit. Dans la foule rassemblée devant les Chambres du Parlement, les opposants au Brexit poussent, eux, un ouf de soulagement : "Thank God, merci !" Ils ont gagné un sursis, mais pour combien de temps : une semaine, trois mois ou plus ? À l'intérieur et à l'extérieur du palais de Westminster, personne n'est encore capable de le dire.