Le constructeur automobile Renault a été touché par la vague de cyberattaques simultanées qui a touché vendredi des dizaines de pays dans le monde, a-t-on appris samedi auprès de la direction de la marque au losange.
"On fait le nécessaire pour contrer cette attaque". "Nous avons été touchés", a indiqué un porte-parole du groupe à l'AFP, en précisant que le constructeur était en train d'analyser la situation. "Une action est en place depuis hier (vendredi) soir. On fait le nécessaire pour contrer cette attaque", a-t-il précisé.
Un porte-parole de la filiale de Renault en Slovénie, Revoz, a déclaré à l'AFP que les ordinateurs de l'usine de Novo Mesto ont été touchés, entraînant un arrêt de production. "Nous pouvons confirmer que vendredi 12 mai, des problèmes ont affecté une partie du système informatique de Revoz, entraînant un arrêt de production pendant la nuit. Elle reste suspendue samedi. Les problèmes sont principalement liés à la France où certains sites de Renault ont aussi subi des dysfonctionnements", selon le porte-parole.
Renault est la première entreprise française à reconnaître avoir été touchée par cette cyberattaque massive, qui a touché de nombreux pays, dont la Grande-Bretagne, l'Espagne, le Portugal, le Mexique, l'Australie et la Russie.
Renault, seule victime française à ce stade. "On n'a à ce stade pas connaissance d'autre victime" que le constructeur automobile, a indiqué samedi à la mi-journée une porte-parole de l'agence chargée de coordonner la lutte contre le piratage informatique en France. Selon Guillaume Poupart, directeur général de l'Anssi, il est toutefois "probable qu'il y ait d'autres victimes en France", même si ces dernières ne sont pas connues. "Il n'y a pas de raison que le nuage se soit arrêté aux frontières" de l'Hexagone, a-t-il relevé.
Selon Guillaume Poupart, de nouveaux cas pourraient par ailleurs survenir dans les prochaines heures, voire dans les prochaines jours. "La crainte, c'est notamment que lundi matin, on ait des mauvaises surprises, lorsque les gens vont allumer leurs ordinateurs", explique-t-il.