Le procès de Salah Abdeslam à Bruxelles pour une fusillade avec des policiers remontant à mars 2016, à la fin de sa cavale, a repris jeudi en son absence, et sa défense doit plaider dans la journée.
"Oui madame". Présent lundi au premier jour du procès, le seul membre encore en vie des commandos djihadistes du 13 novembre 2015 avait fait savoir le lendemain qu'il ne souhaitait plus comparaître. Son avocat Sven Mary a toutefois accepté de continuer à le représenter, a-t-il indiqué jeudi à la reprise des débats. "Oui Madame", a simplement répondu l'avocat à la question de la présidente du tribunal Marie-France Keutgen, l'interrogeant sur son souhait de continuer à assurer la défense de son client.
Ayari, le complice, présent. Abdeslam absent, son coprévenu Sofiane Ayari, complice de sa fuite après la fusillade du 15 mars 2016 dans la commune bruxelloise de Forest, se retrouve seul face au tribunal pour ce deuxième et sans doute ultime jour de procès.
La parole aux avocats de la défense. Après deux ultimes plaidoiries de parties civiles, la parole sera ensuite donnée dans la journée aux avocats de la défense, qui devraient contester les 20 ans de prison, avec 13 ans de sûreté, requis lundi par le parquet fédéral contre les deux prévenus.
Trois policiers blessés. Le 15 mars 2016, c'est lors d'une perquisition de routine dans un logement supposé vide, dans le cadre de l'enquête sur le 13 novembre 2015, que des policiers belges et français avaient essuyé des tirs d'armes automatiques, au 60 rue du Dries, à Forest. Trois policiers avaient été blessés, et un djihadiste algérien de 35 ans, Mohamed Belkaïd, tué en faisant face aux policiers arme à la main pour couvrir la fuite d'Abdeslam et d'Ayari. Ces derniers avaient été arrêtés trois jours plus tard à Molenbeek, autre commune bruxelloise.