Retrait des soldats français du Niger : l'objectif «d'un départ au 31 décembre sera tenu» selon le général Ozanne

évacuation du matériel militaire du Niger
Retrait des soldats français du Niger : l'objectif «d'un départ au 31 décembre sera tenu» selon le général Ozanne © AFP
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avec AFP // Crédit photo : AFP
L'objectif fixé par Emmanuel Macron d'un départ des 1.400 soldats français du Niger, "au 31 décembre", "sera tenu", a déclaré le général Éric Ozanne, commandant des forces françaises au Sahel, lors d'une conférence de presse commune avec le colonel nigérien Mamane Sani Kiaou, à Niamey. 281 militaires ont déjà quitté le Niger à ce jour

L'objectif d'un départ des 1.400 soldats français du Niger "au 31 décembre" comme annoncé fin septembre par le président Emmanuel Macron, "sera tenu", a déclaré vendredi à Niamey le général Éric Ozanne, commandant des forces françaises au Sahel. "L'objectif des annonces présidentielles d'un départ au 31 décembre sera tenu", a déclaré le général Ozanne lors d'une conférence de presse commune avec le colonel nigérien Mamane Sani Kiaou, chef d'état-major de l'armée de terre.

 

2.500 conteneurs doivent être acheminés hors du pays

282 militaires ont déjà quitté le Niger "à la date d'aujourd'hui", a indiqué le colonel Mamane Sani Kiaou. "Deux gros convois, avec des véhicules militaires qui étaient en zone nord", sont partis et "après, il va y avoir beaucoup de convois qui ont commencé et qui vont transporter des conteneurs avec du matériel non sensible dedans", sans "armement" ni matériel "de transmission", selon le général Ozanne.  "Les gros flux logistiques vont véritablement commencer la semaine prochaine", a-t-il précisé, en indiquant que 2.500 conteneurs doivent être acheminés hors du pays. 

"C'est un transporteur externalisé et civil qui s'occupe de ça et c'est totalement transparent, notamment pour les populations qui verront juste des camions avec des conteneurs comme il y en a beaucoup", selon lui. Chassée du Niger, l'armée française doit évacuer hommes et matériels en majeure partie par voie terrestre vers le Tchad puis probablement le Cameroun, avant leur rapatriement en France.

 

Un parcours de plus de 3.000 km dont une partie qui traverse des zones hostiles où des groupes jihadistes sont actifs par endroits. N'Djamena abrite le commandement des opérations françaises au Sahel avec environ un millier de militaires français. "Le Tchad n'est qu'un pays de transit, ce n'est pas une ré-articulation de notre dispositif du Niger sur le Tchad", a indiqué le général Ozanne. 

 

Un premier convoi de militaires français a quitté ses bases au Niger par la route en direction du Tchad et est arrivé jeudi à N'Djamena, capitale du Tchad, après dix jours de trajet. Le trajet "a été parfaitement planifié et préparé par les autorités nigériennes, et les messages passés à la population ont été parfaitement reçus et entendus", a assuré le général Ozanne.

"Le désengagement se passe de manière coordonnée, on a le même objectif, on n'est pas toujours d'accord sur tout, mais on se parle, on s'arrange, on trouve des compromis, donc ça se passe dans un état d'esprit de professionnalisme et avec l'objectif de trouver des solutions", a-t-il ajouté. Après des mois de bras de fer entre Paris et Niamey, le ton est à l'apaisement entre les chefs militaires. "On a travaillé ensemble pendant des années, on a demandé qu'ils quittent donc on voudrait que tout se passe bien, qu'ils puissent regagner le Tchad en toute sécurité", a assuré le colonel Mamane Sani Kiaou.