Des Britanniques de toutes les générations étaient présents vendredi après-midi, devant les grilles du palais royal de Buckingham, à Londres, après l'annonce de la disparition du prince Philip à 99 ans. "C'est avec un profond chagrin que sa majesté la reine annonce la mort de son époux bien-aimé le prince Philip, duc d'Edimbourg", avait indiqué quelques heures auparavant un communiqué du palais. Comme l'a constaté Europe 1 sur place, certaines personnes venaient par curiosité, tandis que d'autres se recueillaient en hommage à celui qui restera un pilier du règne d'Elisabeth II.
"Je suis honoré d'être ici aujourd'hui"
L'arrivée soudaine de la foule a même obligé le palais à enlever l'écriteau affiché plus tôt dans la matinée et qui annonçait le décès. Objectif : éviter tout débordement alors que le Covid-19 continue de sévir. Cela n'a pas empêché Colin, 75 ans, d'apporter des fleurs et de se recueillir devant le palais. "Le prince Philip est un homme que j'ai connu toute ma vie", explique-t-il au micro d'Europe 1. "C'est un homme formidable et il a tellement fait pour ce pays que je suis honoré d'être ici aujourd'hui."
Sur le toit de de Buckingham Palace, le drapeau n'est pas en berne. Il est seulement à demi-baissé pour marquer le deuil. Et en ce moment, les pensées des Britanniques ne vont pas seulement vers le prince Philip, mais aussi vers la reine Elisabeth II. "Nous sommes vraiment triste pour la reine. Ils étaient faits l'un pour l'autre !", regrette Sandy, qui habite juste à côté de la résidence royale. "Il a toujours été à ses côtés pendant les moments difficiles et elle est un exemple pour nous."
Pas une grosse surprise
Si l'annonce du décès du prince Philip attriste le Royaume-Uni, elle n'a cependant pas été considérée comme une grosse surprise. Le duc d'Edimbourg avait été hospitalisé pendant un mois, en mars dernier, pour des problèmes cardiaques. "Prince Philip" aurait dû souffler sa centième bougie dans deux mois et un jour.