Le chef du gouvernement britannique Rishi Sunak a assuré jeudi que son gouvernement ne ralentissait "absolument pas" ses efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique, au lendemain de l'annonce du report de certaines mesures phares. Après une conférence de presse organisée à la hâte mercredi, où il a notamment annoncé le report de cinq ans, à 2035, de l'interdiction de la vente de voitures thermiques neuves au Royaume-Uni, le Premier ministre conservateur s'est efforcé de défendre ses mesures dénoncées comme électoralistes et réprouvées dans les milieux économiques et jusque dans son propre camp.
"Nous ne ralentissons absolument pas nos efforts pour lutter contre le réchauffement climatique", a déclaré Rishi Sunak sur les ondes de la BBC, affirmant que le Royaume-Uni se "décarbonise plus vite que toute autre économie majeure du G7". Interrogé sur les critiques du directeur général de la Commission sur le changement climatique, Chris Stark, qui a qualifié quelques instants plus tôt sur la même antenne de "vœu pieux" le fait de croire que le Royaume-Uni pourrait remplir son objectif de neutralité en 2050 avec les mesures annoncées, Rishi Sunak a affiché sa confiance.
"Nous les atteindrons"
Les gouvernements précédents ont fixé ces objectifs pour parvenir à la neutralité d'ici au milieu du siècle "sans avoir de discussion honnête avec le pays sur ce qui est nécessaire pour les atteindre", a-t-il expliqué. Le gouvernement "a la responsabilité de faire en sorte que nous ayons les mesures et propositions en place qui nous permettent de remplir toutes nos obligations internationales et nationales, auxquelles nous restons engagés et avons une confiance absolue" que "nous les atteindrons", a poursuivi Rishi Sunak.
Le chef du gouvernement conservateur, qui a invoqué Margaret Thatcher pour affirmer qu'il ne convenait pas de "chercher les gros titres" pour "être populaire à court terme", a en outre publié une tribune dans le tabloïd The Sun pour défendre ses annonces. Vertement critiquées notamment dans le secteur de l'industrie automobile, elles ont été plutôt accueillies favorablement dans la presse britannique, majoritairement conservatrice.