Le chef de file du mouvement britannique eurosceptique UKIP, Nigel Farage, a annoncé lundi qu'il allait démissionner de ses fonctions de président, jugeant "avoir fait sa part" après le succès des partisans du Brexit au référendum du 23 juin.
"Récupérer ma vie". "Je n'ai jamais été, et je n'ai voulu, être un politicien de carrière. En faisant de la politique, mon objectif était de sortir la Grande-Bretagne de l'Union européenne", a-t-il dit. "Je pense donc qu'il est juste que je m'écarte de la direction de l'UKIP", a-t-il ajouté. "Pendant la campagne du référendum, j'ai déclaré que je voulais récupérer mon pays. Maintenant, je dis que je veux récupérer ma vie", a-t-il aussi précisé.
"Soutenir" un "nouveau leader". Nigel Farage, 52 ans, qui a cofondé l'Ukip en 1993, avait déjà démissionné de la tête du parti en 2009 puis en 2015 mais avait finalement choisi de remettre le pied à l'étrier. "Je suis venu du monde des affaires (il était trader, ndlr) parce que je pensais que notre pays devait s'auto-gouverner. Je n'ai jamais été et n'ai jamais souhaité être un homme politique de carrière", a-t-il dit. "Je vais continuer à soutenir le parti, à soutenir son nouveau leader, je vais observer de très près le processus de négociation à Bruxelles et intervenir de temps en temps au Parlement européen", a-t-il poursuivi.
Le 23 juin dernier, lors d'un référendum, les Britanniques ont voté en majorité en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Le Premier ministre David Cameron, qui avait fait campagne ne faveur du "in" a annoncé le jour même qu'il démissionnerait à l'automne.