Plus d'une semaine après la mort tragique de trois fillettes au Royaume-Uni dans une attaque au couteau, les tensions entre forces de l'ordre et des émeutiers présents dans des manifestations anti-immigration, sont toujours présentes. Le pays est secoué depuis l'attaque par de violentes émeutes et le gouvernement promet de punir sévèrement les participants de ces violences. 6.000 policiers sont mobilisés sur le terrain et 500 places de prison vont être mises à disposition pour placer les casseurs.
Un moment de recueillement
Mais alors que le pays continue de s'enflammer, à Southport, lieu du drame, le choc de la commune est toujours immense. À une encablure du centre-ville très animée de Southport, face au théâtre Atkinson. Des dizaines d'habitants continuent, plus d'une semaine après le drame, à se recueillir. Chaque jour, ils déposent des fleurs, une bougie, un ballon.
"C'est un tel choc pour tout le monde, c'est tellement perturbant. Avec ce qui s'est passé, nous pensons aux personnes qui sont affectées par cette tragédie. Les parents surtout. Je ne peux pas m'empêcher de penser à ce qu'ils traversent", explique Karen au micro d'Europe 1, qui n'arrive pas à contenir ses larmes. "Tout ça me rend très fière. Tout le monde se mobilise, tout le monde est en forme. C'est juste magnifique", poursuit-elle, alors que d'autres personnes sont présentes pour déposer une peluche ou une gerbe devant le lieu du drame.
Un calme qui contraste avec le reste du pays
L'heure est au recueillement dans la petite ville, alors que partout ailleurs, des émeutes violentes secouent le Royaume-Uni. Des événements incompréhensibles pour Martin. "Toute la communauté est rassemblée. Ces émeutes n'aident pas du tout et sont irrespectueuses. Ils n'ont pas de respect pour ces enfants. C'est bien trop tôt pour ça. Ils se servent de ce qui vient de se passer pour faire des émeutes", estime-t-il.
Dans cette station balnéaire du nord-ouest de l'Angleterre, le calme est frappant. Il contraste avec les violences qui, dans la nuit de mardi à mercredi encore, ont touché le pays. 400 arrestations ont eu lieu ces derniers jours et plus de 6.000 policiers sont mobilisés.