Le bilan de la catastrophe de Brumadinho est passé samedi de 115 à 121 morts et plus de 200 disparus, depuis la rupture d'un barrage dans le sud-est du Brésil le 25 janvier, ont annoncé les autorités. Au neuvième jour des recherches, les pompiers de l'État de Minas Gerais ont précisé qu'il y avait encore 226 disparus et que 93 corps avaient été identifiés. Le dernier bilan communiqué vendredi faisait état de 115 morts.
Les télévisions locales ont diffusé vendredi une impressionnante série d'images filmées par les caméras de sécurité montrant le moment exact de la rupture du barrage. Les secours (policiers et pompiers) détenaient ces vidéos depuis le jour de la tragédie, mais avaient décidé de ne pas les divulguer afin de "ne pas provoquer de panique généralisée dans la population" dans les heures suivantes, a affirmé vendredi Pedro Aihara, le porte-parole des pompiers du Minas Gerais. Les images leur ont servi pour analyser la trajectoire des résidus et mieux déterminer les aires de recherches. Au début de la catastrophe, la marée de boue a pu atteindre une vitesse de 70 ou 80 km/h, a-t-il précisé.
La plupart des victimes étaient en train de déjeuner. La majorité des morts et disparus travaillaient dans la mine Corrego do Feijao appartenant au groupe Vale, et beaucoup étaient en train de déjeuner dans la cantine d'entreprise, une des premières structures touchées par la boue. La catastrophe, qui s'est produite à proximité de la ville de Brumadinho (39.000 habitants), à 60 km de la capitale régionale Belo Horizonte, a eu lieu seulement trois ans après une tragédie similaire dans les environs, à la mine de Samarco (joint-venture de Vale et de l'australien BHP). Le désastre de 2015 avait touché la ville de Mariana, avec un nombre de morts (19) moins élevé qu'à Brumadinho. Il avait cependant ravagé l'écosystème local, devenant la pire catastrophe environnementale de l'histoire du Brésil.