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Russie : l'ex-ministre de l'Economie condamné à huit ans de camp pour corruption

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
© MAXIM ZMEYEV / AFP

L'ancien ministre de l'Economie a été reconnu coupable vendredi d'avoir accepté un pot-de-vin de deux millions de dollars.

L'ex-ministre russe de l'Economie Alexeï Oulioukaïev, jugé pour corruption , a été reconnu coupable vendredi d'avoir accepté un pot-de-vin de deux millions de dollars à l'issue d'un procès qu'il dénonce comme un coup monté par un proche du président Vladimir Poutine. 

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Huit ans de camps en régime sévère. "Oulioukaïev est coupable d'avoir reçu un pot-de-vin alors qu'il exerçait une fonction officielle", a déclaré la juge Larissa Semionova lors de la lecture de sa décision. Il a été condamné à huit ans de camps à régime sévère ainsi qu'à une amende de 130 millions de roubles (environ 1,9 million d'euros). Le Parquet avait requis dix ans de camp à régime sévère et une amende de 500 millions de roubles (environ 7 millions d'euros). L'ancien ministre a annoncé son intention de faire appel.

Un pot-de-vin dans le dossier Rosneft. Ministre de l'Economie de 2013 à 2016, Alexeï Oulioukaïev, 61 ans, est accusé d'avoir tenté d'extorquer un pot-de-vin de deux millions de dollars à Igor Setchine, puissant patron du géant pétrolier Rosneft et proche du président Vladimir Poutine, en échange d'une autorisation pour la vente à Rosneft de la part de l'Etat dans le producteur pétrolier Bachneft.

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"L'Histoire m'acquittera". Alexeï Oulioukaïev, qui a accueilli avec un visage impassible l'annonce du tribunal, a déclaré que sa condamnation était "injuste". Avant l'énoncé de la sentence, il avait dit espérer une décision "juste" du tribunal, après avoir dénoncé à plusieurs reprises un procès aux accusations "absurdes" et relevant d'une "provocation monstrueuse et cruelle". Il avait également estimé lors d'une audience précédente qu'une condamnation à une longue peine de camp à régime sévère, où les conditions sont plus rigoureuses que dans les camps à régime ordinaire, équivaudrait à "une condamnation à mort". "Mais l'Histoire m'acquittera", avait-il lancé.