Le Guatemala, le Salvador et le Honduras ont recensé 17.422 homicides pour une trentaine de millions d'habitants en 2015. Un chiffre en hausse qui plae une nouvelle fois le nord de l'Amérique centrale parmi les régions les plus violentes au monde hors conflit. En 2014, 15.727 homicides avaient été enregistrés.
Le Salvador, pays le plus meurtrier des trois. Selon les données officielles (police et instituts médico-légaux) de chaque pays, 6.670 meurtres ont eu lieu en 2015 au Salvador (soit 104 pour 100.000 habitants), 5.047 (57/100.000) au Honduras et 5.718 (35,4/100.000) au Guatemala. Les autorités du Honduras et du Guatemala ont rapporté des chiffres en baisse par rapport à 2014, mais une hausse de 70% au Salvador a tiré le décompte régional vers le haut. De 3.912 meurtres en 2014, le Salvador est passé à 6.670, s'arrogeant le titre de pays le plus violent au monde, devant le Venezuela (90/100.000).
Le président du Honduras ravi des améliorations. Au Guatemala, le taux d'homicides est passé de 37,5 à 35,4 pour 100.000. Au Honduras, il a reculé de 68 à 57 pour 100.000 habitants. "Un taux de 57 homicides pour 100.000 habitants représente une baisse importante, si l'on prend en compte le fait que l'an dernier cet indicateur était à 68, en 2013 à 75 et au début de la décennie à 87", a déclaré le directeur de l'ONG Alliance pour la paix et la justice, Omar Rivera. Le président du Honduras, Juan Orlando Hernandez, s'est exclamé : "Le Honduras n'est plus le premier, ni le deuxième, ni le troisième, ni le quatrième, ni le cinquième pays le plus violent au monde."
A titre de comparaison, le taux d'homicide est de 1 pour 100.000 habitants en France et 4,2 aux Etats-Unis, selon les dernières données de l'ONU disponibles.