Sécurité : Macron se dit "favorable" à refonder Schengen "en profondeur"
Lors d'un déplacement à la frontière franco-espagnole, le chef de l'État a également annoncé un doublement des forces contrôlant les frontière de la France. Il a en revanche exclu une modification de la Constitution pour faire face à la menace terroriste qui pèse actuellement sur la France.
Emmanuel Macron s'est dit "favorable" jeudi à une refondation "en profondeur" des règles régissant l'espace Schengen de libre circulation en Europe, lors d'un déplacement à la frontière franco-espagnole. "J'appelle de mes voeux une refondation de Schengen et un plus grand contrôle", a-t-il ajouté.
"Je porterai en ce sens des premières propositions au Conseil" européen de décembre, pour "repenser l'organisation" de Schengen et "intensifier notre protection commune aux frontières avec une véritable police de sécurité aux frontières extérieures", a-t-il ajouté. Avec la "volonté d'aboutir sous la présidence française", au premier semestre 2022. Cette refondation doit rendre l'espace Schengen "plus cohérent", pour qu'il "protège mieux ses frontières communes" et qu'il "articule mieux" les impératifs de responsabilité de protection de frontières et de "solidarité", et que "la charge ne soit pas qu'aux pays de première entrée".
4.800 forces aux contrôles des frontières
Depuis le col du Perthus, le chef de l'État a également annoncé un doublement des forces contrôlant les frontières de la France, de 2.400 à 4.800, pour lutter contre la menace terroriste, les trafics et l'immigration illégale.
Ce doublement a été décidé "en raison de l'intensification de la menace" après les récents attentats, dont celui de Nice , a expliqué le chef de l'Etat à la frontière franco-espagnole au col du Perthus, où "quatre unités mobiles" sont "en cours de déploiement".
Pas de modification de la Constitution
En revanche, un changement de la Constitution n'est pas justifié à ses yeux pour faire face à la menace "terroriste" après les récentes attaques : "Nous prendrons les lois qui sont nécessaires, si elles correspondent à des besoins identifiés (…) mais "la situation ne justifie pas de changer la Constitution", a-t-il déclaré, face à des pressions de responsables politiques de droite et d'extrême droite.
Arrivé à la mi-journée au col du Perthus, Emmanuel Macron s'est entretenu avec les policiers de la police aux frontières (PAF) qui contrôlent les véhicules entrant en France par l'autoroute ou la nationale qui le traversent. L'un d'eux lui a notamment fait la démonstration d'un drone surveillant les voies de passage et les sentiers frontaliers.