Sous les tentes de fortune, Fatima, assise au milieu de plusieurs centaines de Marrakchis, attend son tour. La jeune Marocaine attend que l'on appelle son numéro pour qu'elle puisse donner son sang. Tous ont pris la mesure des besoins des secouristes pour aider à soigner les milliers de survivants du tremblement de terre qui a secoué le Maroc, dont l'épicentre ne se situe qu'à une cinquantaine de kilomètres de la ville. "Cela fait deux heures que je suis là, il faut un peu de patience, oui", confie-t-elle. "Surtout pour les victimes d'Al Haouz. Il y a des dégâts vraiment graves, des maisons et des quartiers complètement détruits."
>> LIRE AUSSI - Maroc - «Tout le monde est mort» : à Moulay Brahim, village décimé, le désespoir des survivants
Des files d'attente pour donner son sang
Tous ont en tête les petits villages de l'Atlas qui enterrent leurs morts et fouillent toujours sous les décombres. Alors un peu plus loin, arborant fièrement le rouge et le noir de Marrakech, l'équipe de foot locale, elle aussi, veut montrer l'exemple. "On est quand même un porte-flambeau de la ville. Nous sommes là et s'il faut donner, on va donner", explique un des joueurs. Car dans le centre de donation, les docteurs enchaînent les seringues. Devant les grilles, Charlotte, touriste parisienne, fait demi-tour.
"On est arrivé, il y avait pas mal de monde devant nous. Les gens qui s'occupent de l'entrée des volontaires nous ont dit que pour aujourd'hui c'était complet. À mon avis, ils ont eu beaucoup de dons depuis ce matin et ils nous ont dit de revenir demain à huit heures", détaille la touriste. Un élan solidaire sans précédent, les files d'attente ne désemplissent pas.