Antioche, ville durement touchée par le séisme en Turquie il y a cinq jours, est défigurée. Proche de l'épicentre, de nombreux bâtiments se sont écroulés et la ville est presque inaccessible en voiture. Il faut des heures de routes pour parcourir quelques dizaines de kilomètres depuis les villes voisines, car les principaux axes sont chargés d’ambulances, de camions apportant des biens de première nécessité ou encore de corbillards.
>> LIRE AUSSI -Séisme en Turquie : les Français d'origine turque prennent les premiers vols pour aider les victimes
Des allures de ville fantôme
Une assistance de l’État a enfin commencé à se mettre en place. Ces derniers apportent des tentes pour abriter les réfugiés, et organisent des distributions de nourriture. Les secouristes turcs et étrangers poursuivent leur recherche de miraculés encore vivants sous les décombres. Mais l’aide n’est pas présente dans tous les quartiers. Certains ont des allures de ville fantôme. Les immeubles sont effondrés ou vides, les rues silencieuses car les habitants ont fui plus au nord ou attendent une place dans un car qui quitte la région.
Les secouristes croisent des rescapés sous une tente, dormant dans un bus, ou faisant du feu dans une poubelle pour se réchauffer entre les ruines, comme des images de film apocalyptique. Une impression renforcée par la coupure d'électricité qui plonge la ville dans les ténèbres à la nuit tombée. En Turquie et en Syrie, le bilan des victimes, provisoire, est déjà l'un des plus meurtriers des vingt dernières années et a dépassé les 20.000 morts.