"Nous sommes favorables à ce qu'il y ait des sanctions qui puissent viser aussi l'ensemble de ceux qui aident à faire des missiles, des drones qui ont été utilisés lors de l'attaque de samedi à dimanche", a déclaré à Bruxelles, peu avant un sommet des Vingt-Sept, le président français Emmanuel Macron sur l'attaque de l'Iran contre Israël. "Donc, notre devoir, c'est d'élargir ces sanctions", a-t-il insisté, soulignant qu'il avait plaidé pour cette solution au cours du sommet virtuel du G7 dimanche.
>> LIRE AUSSI - L'Union européenne envisage d'élargir ses sanctions contre l'Iran après le raid contre Israël
Des discussions du G7 de mercredi à vendredi
De nouvelles sanctions contre l'Iran après son attaque contre Israël sont au menu des discussions du G7 des ministres des Affaires étrangères de mercredi soir à vendredi sur la petite île touristique italienne de Capri au large de Naples. Les ministres, au premier rang desquels le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, "parleront de la situation au Moyen-Orient, de ce qui s'est passé entre l'Iran et Israël, de la situation à Gaza et de la situation en mer Rouge", où les rebelles houthis soutenus par l'Iran perturbent le transport maritime, a annoncé le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani .
Les pays du G7 (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon et Italie, qui préside actuellement le groupe) devraient appeler à des sanctions individuelles contre des personnes impliquées dans la chaîne d'approvisionnement iranienne en missiles et en drones, selon une source au ministère italien des Affaires étrangères. Avant de se rendre à Capri, les ministres du Royaume-Uni David Cameron et de l'Allemagne Annalena Baerbock ont fait étape mercredi à Jérusalem pour appeler Israël à une réponse mesurée contre Téhéran pour éviter l'escalade.
"Elargir" le champ des sanctions
Dans le sillage de Washington, David Cameron a souhaité que les pays du G7 infligent des "sanctions coordonnées" à l'Iran, l'accusant d'être derrière "tellement d'activités malveillantes" dans la région, déjà déstabilisée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre. Les pays du G7 doivent envoyer "un message clair, sans équivoque" à Téhéran, a-t-il insisté.
>> LIRE AUSSI - Israël : à la frontière libanaise, les convois militaires incessants et les alertes aux roquettes font fuir les habitants
Annalena Baerbock a de même plaidé cette semaine pour de nouvelles sanctions de l'Union européenne sur les drones iraniens. Une hypothèse accueillie favorablement par le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, également présent à Capri : "L'idée est d'élargir le régime (de sanctions) existant contre les drones iraniens", a-t-il souligné mardi.