Six jours après la chute du régime de Bachar al-Assad, la Syrie est-elle sur la voie de la normalisation ?
Alors que le groupe rebelle islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), mené par Abou Mohammed al-Joulani, a renversé la dynastie Assad dans une offensive fulgurante, la question de l'avenir du pays est dans toutes les têtes. Où en est la Syrie six jours après la chute du dictateur ?
Toute la semaine, une série d'actions a eu lieu : libération de prisonniers retenus à Saidnaya, déboulonnement des statues ou encore le retour du drapeau de la République syrienne... Hier, des milliers de Syriens étaient dans les rues pour célébrer la chute du régime de Bachar el-Assad. Pourtant, si le groupe terroriste qui a repris le pouvoir, tente de rassurer, les interrogations restent nombreuses.
Une "phase de transition pour le moment"
Depuis la prise de Damas, le chef terroriste Abou Mohammed al-Joulani s'active à la reconstruction du pays : nomination d'un chef de gouvernement transitoire, prise de contact avec les puissances étrangères, pont aérien humanitaire depuis l'Union européenne. Mais pour le général Jérome Pellistrandi la prudence est de mise, malgré ces signaux positifs.
"Bien sûr, il faut rester prudent. Quelles sont les véritables intentions des nouvelles autorités ? Mais en tout état de cause, je dirais que la communauté internationale montre une certaine bonne volonté. Maintenant, il va falloir observer comment tout cela va s'organiser et surtout comment les minorités ethniques et religieuses vont-elles être respectées par les nouvelles autorités ?", souligne ce dernier.
Cependant, il se veut prudent sur une normalisation du pays. "Je dirais qu'on est toujours dans une phase de transition. Avant de parler de normalisation, il faudra connaître quels sont les projets politiques et en particulier se demander s'il y aura des élections, une nouvelle constitution ? Je parlerai de phase de transition pour le moment", conclut-il.
La Jordanie organise ce dimanche un sommet, où seront présents les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, des pays arabes, de la Turquie, ou encore le chef de la diplomatie européenne. Un seul sujet au programme, la résolution de la crise syrienne.