Le Premier ministre slovène de centre gauche Miro Cerar a présenté mercredi soir sa démission après l'invalidation d'un référendum gouvernemental ayant approuvé un projet majeur d'infrastructure.
Référendum invalidé. "Les forces du passé ne nous permettent pas de travailler pour les générations futures. (...) Je présente ma démission au parlement", a annoncé le Premier ministre lors d'une conférence de presse après que la Cour constitutionnelle a invalidé un référendum portant sur l'aménagement du port de Koper, sur la côte adriatique. Lors de ce référendum de septembre 2017, les électeurs slovènes avaient approuvé la construction d'une nouvelle voie ferrée pour desservir le seul grand port commercial slovène, d'une importance stratégique pour le pays. Il s'agit d'un projet phare de la coalition de Miro Cerar, estimé à plus d'un milliard d'euros. La Cour constitutionnelle a reproché au gouvernement d'avoir manqué à son devoir de neutralité en finançant la campagne avec des fonds publics.
À quelques mois des législatives. Ce désaveu intervient sur fond de revendications sociales, dans la fonction publique notamment, où les grèves se sont multipliées depuis le début de l'année, et à quelques mois de législatives qui devaient être organisées au mois de juin. Miro Cerar a estimé qu'il revenait au chef de l'État Borut Pahor de convoquer ou non des législatives anticipées. Au pouvoir depuis 2014, Miro Cerar, un ancien juriste respecté de 54 ans, avait fait sensation en remportant les législatives à la tête d'un tout nouveau parti, quelques mois après être entré en politique.