C'est une nouvelle inattendue annoncée par l'entourage de Volodymyr Zelensky. Le président de l'Ukraine sera présent au sommet international du G7, qui comme son nom l'indique, réunit les sept principales économies occidentales, cette année à Hiroshima au Japon. Ils seront donc huit avec la présence du président ukrainien, qui devait initialement intervenir lors d'une réunion de ce sommet dimanche à distance, en visioconférence.
"Des choses très importantes doivent être décidées au G7. La présence physique de notre président est absolument essentielle pour défendre nos intérêts", justifie le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov. Son déplacement est "très important", a commenté une source diplomatique française. Et juste avant de s'y rendre, Volodymyr Zelensky devrait également participer au sommet de la Ligue arabe à Djeddah, en Arabie saoudite, ce samedi. Le président ukrainien multiplie donc les contacts diplomatiques avec cette tenace ambition d'élargir le cercle de ses soutiens.
"C'est une opportunité"
À Hiroshima, il aura l'occasion de mettre son don de persuasion à contribution avec plusieurs pays qui n'ont pas formellement condamné l'invasion russe ou qui ne sanctionnent pas Moscou. Parmi eux sont présents en marge de ce sommet, l'Inde, le Brésil ou encore l'Indonésie. Sa principale mission sera de les convaincre de prendre position pour mettre la Russie sous pression.
"On peut supposer qu'ils vont se voir", "c'est une opportunité" de "s'exprimer avec le plus de leaders possibles", a estimé cette source diplomatique, affirmant que le "meilleur porte-parole" de la cause de l'Ukraine, "c'est le président ukrainien lui-même".
"Souligner l'importance du conflit"
Sa présence à Hiroshima sera un symbole ambivalent, estime toutefois Ian Lesser, vice-président du German Marshall Fund of the United States, un cercle de réflexion américain, interrogé par l'AFP : "Cela va souligner l'importance du conflit" russo-ukrainien pour défendre "la paix dans le monde, mais aussi le risque d'escalade" entre des puissances nucléaires.
Volodymyr Zelensky devrait solliciter auprès du G7 de nouveaux moyens militaires pour mieux s'opposer aux troupes russes, avant la contre-offensive annoncée de Kiev : davantage d'obus d'artillerie, davantage de systèmes sophistiqués de défense antiaérienne, et probablement une nouvelle demande pour obtenir des F-16 de fabrication américaine, des avions de combat dont les Européens disposent aussi "en grande quantité", a rappelé Ian Lesser.
Une chose est sûre, les pays du G7 ont acté de nouvelles sanctions visant à priver la Russie des technologies et des équipements industriels qui soutiennent son entreprise guerrière. L'objectif est toujours le même, tenter d'enrayer la machine de guerre russe.