Les programmes du Nouveau Front populaire et du RN «font porter un très grand danger» à l'économie française, selon Macron

Emmanuel Macron
Les programmes du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national "font porter un très grand danger" à l'économie française et sont "totalement irréalistes", a estimé vendredi Emmanuel Macron © Ludovic MARIN / POOL / AFP
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avec AFP // Crédits photo : Ludovic MARIN / POOL / AFP
Emmanuel Macron en marge d'un déplacement à Bari en Italie pour le G7 a déclaré que les programmes du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national "font porter un très grand danger" à l'économie française et sont "totalement irréalistes".

Les programmes du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national "font porter un très grand danger" à l'économie française et sont "totalement irréalistes", a estimé vendredi Emmanuel Macron en marge d'un déplacement à Bari en Italie pour le G7. "Il y a aujourd'hui deux blocs extrêmes qui ont fait le choix de programmes économiques qui ne sont pas dans le cadre d'une éthique de la responsabilité et qui promettent aux gens des cadeaux qui sont non-financés", a déclaré le chef de l'Etat à 16 jours des élections législatives anticipées.

 

"Juste pas sérieux"

Réagissant à une semaine de fortes turbulences pour la France sur les marchés financiers - la bourse de Paris a connu sa pire semaine depuis mars 2022 -, M. Macron a constaté qu'il y avait "une période d'incertitude qui est liée à cette élection". "Ça vous donne en quelque sorte un avant-goût de ce que serait en effet l'avènement de programmes économiques totalement irréalistes", a-t-il assuré. Selon lui, les projets de l'alliance de gauche ou du Rassemblement national "coûtent par an entre 100 et 400 milliards d'euros".

Présenté vendredi, le programme du Nouveau Front populaire s'engage entre autres à augmenter le Smic, bloquer les prix des biens de première nécessité, faire renaître l'ISF ou encore fixer un objectif de retraite à 60 ans. "Ce sont des programmes qui n'ont soit pas d'honnêteté politique, soit qui font porter un très grand danger, pas seulement à l'économie française et à ses taux d'intérêt, mais je crois à nos compatriotes, contribuables, épargnants", a insisté le chef de l'État, jugeant que ces partis ne "sont pas prêts à gouverner" et qu'ils ne sont "juste pas sérieux". Revenant sur le conflit en Ukraine ou à Gaza, Emmanuel Macron a également brocardé les divergences internes à gauche qu'il qualifie de "spectacle de grande incohérence" : chacun "pense le contraire" de l'autre, "on est chez les fous, ce n'est pas sérieux".

Emmanuel Macron a par ailleurs de nouveau refusé de dévoiler quelle serait sa consigne en cas de deuxième tour entre le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national.  "Je serai clair sur cette question", "mais c'est un débat sur les programmes aujourd'hui dans le pays", a-t-il évacué.