La guerre dans les rues de Khartoum. Depuis une semaine au Soudan, l'armée régulière et les paramilitaires se livrent des combats sans limite. Plus de 400 personnes ont déjà perdu la vie, et près de 3.700 autres ont été blessées. Face à la situation, plusieurs pays organisent le rapatriement de leurs ressortissants, comme les États-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Espagne ou encore la France.
Depuis ce dimanche, plusieurs avions militaires français transportant 400 personnes de différentes nationalités ont atterri à Djibouti. Un premier pont aérien, particulièrement complexe à organiser, et à haut risque, estime Jean-Paul Paloméros, ancien commandant de l'Otan.
"C'est très difficile de contrôler les combattants qui sont sur le terrain"
Mais le but des autorités européennes et locales, "c'est vraiment de faire prendre le moindre risque aux ressortissants", explique-t-il au micro d'Europe 1. "D'abord, il faut bien les identifier. Donc, il y a tout un plan de ramassage. Et puis ensuite, il faut travailler avec les militaires, comme le GIGN, les forces spéciales, etc, pour s'évertuer à sécuriser les trajets", poursuit-il.
"Et là, en l'occurrence, même s'il y a une sorte de cessez-le-feu, en fait, c'est très difficile de contrôler les combattants qui sont sur le terrain. Et les intérêts des uns sont pas forcément les intérêts des autres." Et il ne faut pas mettre de côté que "certains groupes pourraient être tenté de prendre des otages. Tout est possible car nous sommes dans un terrain extrêmement mouvant et je dirais même qu'on ne peut jamais s'abriter derrière un cessez-le-feu quelconque pour évacuer les gens", conclut l'ancien commandant.