Pour tenter d'éviter la propagation du variant brésilien du coronavirus sur le sol français, les vols entre le pays d'Amérique du Sud et la France sont suspendus "jusqu'au 19 avril". Pour ses ressortissants désormais isolés de leur pays d'origine, la France étudie des solutions de rapatriement, via des "vols particuliers ou indirects", ainsi que la possibilité de vérifications plus strictes du respect des quarantaines à l'arrivée sur le sol français, en provenance de certains pays. Camille vit à Sao Paulo depuis plusieurs années. Elle emploie dix personnes entre la France et le Brésil. La suspension des vols est un vrai coup dur.
"On ne peut plus travailler sereinement"
"C'est difficile car c'est un tout", explique l'expatriée au micro d'Europe 1. "L'école de notre fils a rouvert quelques semaines avant de fermer immédiatement, cela fait un an et demi qu'il n'a pas eu cours. Les personnes qui devaient nous aider ne peuvent plus venir. Cela un impact économique sur le développement de notre activité professionnelle. On ne peut plus travailler sereinement". Sa belle-mère devait par exemple venir dès la semaine prochaine pour aider la famille mais la décision du gouvernement français bouscule le plan établi. "On entre dans une situation très compliquée."
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Plus encore que l'organisation, Camille se sent isolée. "Pour les gens qui sont expatriés comme nous depuis plusieurs années - cela fait huit ans que nous vivons au Brésil -, il y a quand même une tradition qui est de revenir une fois par an voir la famille et puis d'accueillir régulièrement nos familles respectives au cours de l'année", confie-t-elle.
Dans ce pays de 212 millions d'habitants, la situation est catastrophique depuis plusieurs semaines. Les autorités sanitaires sont submergées par un variant, connu sous le nom de "P1", plus contagieux et plus sévère. Il a émergé en décembre dans la région de Manaus (en Amazonie) et préoccupe surtout en raison de sa résistance aux vaccins contre le Covid-19.