Huit morts. C'est le premier bilan, déjà lourd, de l'attentat suicide qui a frappé Damas jeudi soir selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La capitale syrienne a été victime d'une attaque, une semaine après l'explosion d'une voiture piégée à Jablé, un fief du régime situé dans l'ouest du pays, qui avait déjà fait 14 morts.
Damas, bastion d' al-Assad. Les attentats sont rares à Damas, bastion de Bachar al-Assad qui combat depuis près de six ans les rebelles en Syrie. La capitale est parfois la cible de tirs d'obus lancés par les insurgés qui tiennent des localités des environs. "Un kamikaze a tué au moins huit personnes à Kafr Soussa", un quartier du sud-ouest de Damas, a précisé l'OSDH qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.
Explosion dans un commissariat, en décembre. La télévision d'État syrienne a confirmé "l'attaque terroriste", en faisant état d'un bilan provisoire de sept morts. Ni l'OSDH ni la télévision n'ont précisé dans l'immédiat la cible exacte de l'attentat. Le 16 décembre, une déflagration a secoué un commissariat de Damas quand la ceinture explosive d'une fillette de sept ans a été déclenchée à distance, faisant trois blessés parmi les policiers, selon le quotidien Al-Watan proche du pouvoir. C'était la première fois en Syrie qu'un enfant était utilisé pour commettre un attentat avec une ceinture explosive.