Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé samedi, selon son porte-parole, à une désescalade immédiate en Syrie, où Israël a effectué dans la journée plusieurs raids aériens.
Le danger d'une extension. Antonio Guterres "suit de près l'alarmante escalade militaire en Syrie et la dangereuse extension (du conflit, ndlr) au delà de ses frontières", a déclaré dans un communiqué le porte-parole, Stéphane Dujarric. L'appel d'Antonio Guterres survient après qu'Israël a mené samedi une série d'attaques aériennes en Syrie, frappant des cibles militaires syriennes mais aussi "iraniennes" et perdant un de ses appareils au cours du plus sévère accès de tension impliquant les trois pays depuis des années. Ces violences, dans lesquelles un pilote israélien a été gravement blessé, constituent la plus sérieuse confrontation entre intérêts israéliens et iraniens depuis 2011 et le début de la guerre en Syrie.
Appel à une "désescalade immédiate". Antonio Guterres a souligné que toutes les parties concernées en Syrie et dans la région devaient respecter le droit international. "Il (M. Guterres) appelle tout le monde à travailler à une désescalade immédiate et inconditionnelle de la violence et à faire preuve de retenue", a déclaré le porte-parole.
En plus du conflit syrien. Dans les hostilités en cours en Syrie, "plus de 1.000 victimes civiles de frappes aériennes (du régime de Damas, ndlr) ont été recensées durant la seule première semaine de février", ajoute le communiqué de l'ONU. Ces hostilités suscitent des spéculations sur une possible escalade, après des mois de crispations grandissantes coïncidant avec le cours pris par le conflit syrien en faveur du régime de Bachar al-Assad, un ennemi d'Israël soutenu militairement par la Russie, mais aussi par deux autres bêtes noires de l'Etat hébreu, l'Iran et le Hezbollah libanais. Israël a dit ne pas chercher l'escalade, mais a prévenu que l'Iran et la Syrie jouaient "avec le feu" et qu'il était prêt à toutes les éventualités. Moscou a exprimé sa "profonde inquiétude".