L'armée russe a frappé mardi pour la première en Syrie à partir d'un sous-marin déployé en mer Méditerranée, une nouvelle démonstration de force de la Russie qui renforce son dispositif militaire dans la région après plus de deux mois de frappes intensives.
Sous-marin dernière génération. Après plus de deux mois d'intenses raids aériens de l'aviation russe contre les positions "terroristes" en Syrie, l'armée russe a continué l'étalage de ses capacités militaires en déployant dans l'est de la mer Méditerranée son sous-marin d'attaque "Rostov-sur-le-Don". Ce sous-marin de dernière génération, considéré comme silencieux et discret, a lancé mardi plusieurs missiles de croisière Kalibr et détruit, selon le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, "un important dépôt de munitions, une fabrique de mines et des sites pétroliers".
Daech visé. Le ministère de la Défense a lui évoqué la "destruction de deux centres de commandement de l'organisation terroriste Etat islamique dans la province de Raqa", dans l'est du pays. "Le missile de croisière Kalibr a une nouvelle fois fait preuve de son efficacité sur les longues distances", s'est félicité le ministre de la Défense qui rendait compte au Kremlin à Vladimir Poutine.
Des tirs depuis la Russie. Avec ces tirs sous-marins, Moscou renforce sa panoplie d'options militaires dans la guerre en Syrie. Lors de bombardements antérieurs, y compris mardi selon Washington, des missiles de croisière ont été tirés sur des cibles en Syrie depuis des navires de guerre croisant en mer Caspienne. L'aviation russe a également mis en action des chasseurs-bombardiers basés en Russie qui ont tiré des missiles depuis le territoire russe.