L'armée syrienne, appuyée par l'aviation russe, est entrée jeudi dans la ville antique de Palmyre contrôlée depuis près d'un an par le groupe extrémiste Etat islamique (EI), rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Les forces du régime sont entrées dans Palmyre du côté sud-ouest, dans le quartier al-Gharf à l'issue de combats contre l'EI", a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire, précisant que l'armée avançait "lentement en raison des mines" plantées par les djihadistes.
Le groupe Etat islamique n'est pas concerné par l'accord russo-américain de cessation des hostilités qui est entré en vigueur le 27 février dernier et a permis de réduire le niveau de violence dans l'ouest de la Syrie. La capture de Palmyre marque une victoire symbolique et importante, en rouvrant l'accès à l'est du pays, pour les forces gouvernementales syriennes.
Patrimoine en péril. Située à 200 km environ au nord-est de Damas, Palmyre abrite de nombreux trésors de l'Antiquité. L'EI a détruit plusieurs temples et tombeaux antiques, des actes assimilés par l'Unesco à des crimes de guerre. Dans la soirée, l'Unesco a salué la "libération" de Palmyre, "ville martyre".