Les attentats meurtriers ayant frappé lundi deux fiefs du régime syrien sur la côte ont fait au moins 154 morts, selon un nouveau bilan établi mardi par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Des blessés dans un état critique. Ce bilan pourrait encore s'alourdir car un certain nombre des quelque 300 blessés se trouvaient dans un état critique", a averti Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH. Cette organisation, qui dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie en guerre, avait rapporté lundi soir que 148 personnes avaient été tuées par la série d'attentats de Tartous et Jablé revendiquée par l'organisation djihadiste État islamique (EI).
Des villes épargnées jusque-là. Les victimes sont en quasi-totalité des civils. Figurent parmi les morts au moins huit enfants, quatre médecins et infirmiers ainsi que des étudiants universitaires, d'après l'ONG. Les attentats ont été menés par des kamikazes ou en utilisant des voitures piégées dans deux villes habitées en grande partie d'alaouites, la communauté minoritaire à laquelle appartient le chef de l'État Bachar al-Assad. Elles avaient jusqu'à présent été relativement épargnées par la guerre qui ravage la Syrie depuis cinq ans.
Condamnation. L'EI a affirmé dans un communiqué avoir agi en riposte aux bombardements du régime et de son allié russe en Syrie et a mis en garde contre de "pires" représailles. L'ensemble de la communauté internationale s'est indignée de ces attentats, les États-Unis condamnant des "attaques horribles".