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Syrie : les djihadistes ont pris le contrôle d’Alep, face à Bachar al-Assad plus que jamais affaibli

Caroline Baudry / Crédits photo : Kasim Rammah / ANADOLU / Anadolu via AFP - Mis à jour le . 1 min

Après une offensive contre les forces gouvernementales, les djihadistes et leurs alliés ont pris la "majeure partie" d'Alep ce samedi. Ils poursuivaient leur route dans la soirée direction la capitale, Damas, où des tirs ont semé la confusion. Et avec ses alliés occupés sur d'autres fronts, le régime de Bachar Al-Assad est affaibli plus que jamais face à cette coalition.

Les djihadistes et les rebelles anti-régime avancent de façon spectaculaire en Syrie. Ce samedi, ils se sont emparés de la deuxième ville du pays, Alep . Ils poursuivaient leur route dans la soirée direction la capitale, Damas, où des tirs ont semé la confusion. Avec ses alliés - la Russie, le Hezbollah libanais et l'Iran - occupés sur d’autres fronts, le régime de Bachar Al-Assad est plus que jamais affaibli face à cette coalition. De quoi lui faire craindre une chute du régime actuel.

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Une rapidité surprenante

Dans les rues d’Alep, des groupes d’hommes tirent en l’air pour célébrer l’offensive. Ils chantent, agitent leur drapeaux, déchirent des portraits et déboulonnent les statues du clan El-Assad. Ces groupes rebelles sont dominés par des islamistes, explique David Rigoulet-Roze, rédacteur en chef de la revue Orient stratégique. "Hayat Tahrir al-Sham, en fait c'est le groupe principal islamo-djihadiste qui contrôle, qui domine l'enclave d'Idlib, où se sont retrouvés tous les insurgés, rebelles et autres factions qui avaient été expulsés par les forces de Bachar el-Assad", détaille-t-il. 

Les assaillants ont instauré un couvre-feu de 24 heures à la population d’Alep. Ils avancent de façon rapide avec une facilité surprenante selon le spécialiste. Et sans aucune résistance de la population par endroits. "Une partie avait soutenu les rebelles, donc c'est très compliqué. Il y a le passif de la guerre civile et puis il y a une incompréhension sur ce qu'il s'est passé, il y a un effet de sidération quand on entend les témoignages. Les gens sont à la fois étonnés, sidérés, inquiets, parce qu'ils ne savent pas très bien ce qu'il va se passer après. Et certains ont des doutes évidemment sur le comportement qu'auront les groupes islamo-djihadistes", décrit David Rigoulet-Roze.

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Le risque géopolitique est majeur selon lui. La Syrie est morcelée depuis plusieurs années : des belligérants soutenus par les puissances étrangères, Turquie côté rebelles, Iran, Hezbollah libanais et Russie côté gouvernement. Des pays en guerre chaude, engagés dans des rapports de force avec affrontement militaires direct.

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