Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition de combattants dominée par les Kurdes et soutenue par Washington, ont annoncé mardi le lancement de la phase "finale" de leur offensive contre le groupe Etat islamique (EI) dans l'est du pays. Le département d'Etat américain a confirmé en début de soirée le lancement de cette nouvelle opération. Après avoir pris le contrôle d'une grande partie de la province de Deir Ezzor en 2014, le groupe djihadiste a commencé à perdre du terrain dans cette vaste zone désertique proche de l'Irak à partir de 2017, sous le coup d'une offensive des FDS d'un côté et des forces du régime et de ses alliés de l'autre.
"Sécuriser la frontière avec l'Irak". Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), l'EI contrôle cependant encore des dizaines de localités dans l'est du pays. "Nos forces avec celles de la coalition internationale ont débuté la dernière phase" de la campagne anti-EI, a indiqué le Conseil militaire des FDS à Deir Ezzor dans un communiqué. "Nos forces vont libérer ces zones (où l'EI est présent) et sécuriser la frontière avec l'Irak une fois pour toute", a déclaré la porte-parole des FDS Lilwa Abdallah. Dans un communiqué, le département d'Etat américain a confirmé le début imminent des opérations, indiquant que la coalition anti-EI et les FDS vont désormais "libérer les derniers bastions de l'EI en Syrie". "Les combats seront difficiles, mais nous et nos partenaires l'emporterons (...). Les jours de l'EI sont désormais comptés", ajoute le département d'Etat.
Des Français de la coalition déployés. Plus tôt dans la journée, le chef du Conseil militaire des FDS Ahmed Abou Khawla a indiqué que la coalition internationale, dont des forces françaises, avait augmenté ses effectifs et soutiendrait les FDS dans cette "phase finale" de l'opération. Le ministre américain de la Défense Jim Mattis avait indiqué jeudi que des soldats des forces spéciales françaises avaient été envoyés en renfort en Syrie ces deux dernières semaines.
Daech contrôle toujours des dizaine de localités à l'est de la Syrie. ©SIMON MALFATTO, SABRINA BLANCHARD, THOMAS SAINT-CRICQ / AFP