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Syrie : les heures du président syrien Bachar al-Assad sont-elles comptées ?

Maxime Gondelaud, édité par Alexandre Dalifard . 2 min

Les groupes rebelles qui mènent une avancée fulgurante à travers la Syrie ont affirmé samedi avoir commencé à encercler Damas, alors que les forces gouvernementales ont nié s'être retirées de zones proches de la capitale. La présidence syrienne a démenti des informations selon lesquelles le président syrien Bachar al-Assad aurait fui le pays.

Quelle est la situation en Syrie ? Les autorités syriennes ont affirmé samedi qu'un cordon de sécurité "très solide" était en place autour de Damas, après l'annonce par les rebelles qu'ils avaient commencé à encercler la capitale. La présidence syrienne a démenti des informations selon lesquelles le président Bachar al-Assad aurait fui le pays face à l'offensive fulgurante menée par des groupes rebelles, disant qu'il exerçait ses "fonctions" depuis Damas.

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Des forces rebelles arrivées du sud ont "commencé à encercler" la capitale, a déclaré en début d'après-midi un de leurs chefs, Hassan Abdel Ghani. Il a affirmé que ces combattants étaient à moins de 20 kilomètres de l'entrée sud de Damas. Mais concrètement, où en est l’avancée des rebelles ? Comment réagit le président Bachar al-Assad et quelles sont les solutions pour le régime syrien en place ? 

Offensive éclair

Vit-on les dernières heures de Bachar Al Assad à la tête du pays ? C’est en tout cas le scénario le plus probable, et pour trois raisons. La première, c’est la configuration des forces sur place. En l’espace de quelques jours, les rebelles et les troupes djihadistes ont pris Alep ainsi que Hama et affirment encercler en ce moment même Damas, la capitale. 

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Le ministre de l’Intérieur syrien fait pourtant état d’un cordon de sécurité très solide autour de la ville. Dans le même temps, plus de 2.000 soldats de l’armée syrienne ont déserté pour rejoindre l’Irak. Et de nouvelles troupes rebelles, venant du sud cette fois, semblent converger vers Damas. 

L'abandon du soutien russe

Autre raison : l’abandon du soutien russe. Engagés en Ukraine, les Russes n’ont laissé que le strict minimum militaire dans le pays. “La Russie a retiré beaucoup de matériel de Syrie. Il y avait 5.000 hommes, mais il y avait surtout beaucoup d'avions, de l'artillerie. Tout ce matériel est parti sur le front ukrainien. La Russie n'a pas envoyé de soutien à Bachar Al-Assad. Sans doute pense-t-elle que c'est terminé pour lui. Poutine ne veut pas subir un désastre comme l'Armée rouge avait subi en Afghanistan. Assad se retrouvant seul, il a beaucoup de mal à faire face aux rebelles”, explique Fabrice Balanche, maître de conférences et expert de la Syrie.

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Et la dernière raison, c’est le retrait de soldats des groupes alliés au régime de Bachar Al Assad à l’image du Hamas ou du Hezbollah, très présents dans la région. Tous deux décimés par l’armée israélienne depuis le 7 octobre 2023. Aujourd’hui, le régime de Bachar Al Assad ne contrôlerait plus qu’1/7ème de la superficie totale de son territoire et seulement ¼ de sa population civile.

La carte de la Syrie depuis l'offensive éclair.
La carte de la Syrie depuis l'offensive éclair. Fabrice Balanche / © Fabrice Balanche

La présidence syrienne nie cependant les informations selon lesquelles le président aurait quitté le pays et précise qu’il “poursuit son travail et ses devoirs nationaux et constitutionnels” depuis la capitale. L'ONU appelle, ce soir, “au calme” dans le pays pour éviter un "bain de sang".

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