Syrie : l'Iran a rapatrié 4.000 ressortissants depuis la chute de Bachar al-Assad
Dimanche, des foules de Syriens ont célébré la chute de Bachar al-Assad, renversé par une offensive fulgurante de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux. Depuis, l'Iran, soutien indéfectible du président syrien déchu, a rapatrié 4.000 ressortissants de Syrie.
L'Iran, soutien indéfectible du président syrien déchu, a rapatrié 4.000 ressortissants de Syrie depuis la prise de Damas par les rebelles et la chute de Bachar al-Assad dimanche, selon le gouvernement iranien. "Ces trois derniers jours, 4.000 citoyens iraniens ont été rapatriés en Iran depuis la Syrie par dix vols de la compagnie Mahan Air", a indiqué mardi la porte-parole du gouvernement iranien, Fatemeh Mohajerani, interrogée sur la situation régionale.
"L'évacuation de ceux qui s'y trouvent encore est à l'ordre du jour et se poursuivra jusqu'au départ du dernier Iranien", a ajouté la porte-parole.
10.000 ressortissants iraniens vivaient ces dernières années en Syrie
Quelque 10.000 ressortissants iraniens vivaient ces dernières années en Syrie, selon des chiffres officiels. La Syrie et l'Iran entretiennent des liens amicaux de longue date, à la faveur d'un rapprochement opéré dans les années 1970 par Hafez al-Assad, le père de Bachar, bien avant l'avènement de la République islamique d'Iran.
Mais la prise du pouvoir à Damas par les rebelles menace de changer la donne. Dimanche, l'ambassade d'Iran en Syrie a été saccagée, un acte jusque-là inimaginable dans un pays allié. L'Iran s'est davantage investi politiquement, financièrement mais aussi militairement en Syrie sous Bachar al-Assad, avec l'envoi de ce que Téhéran a présenté comme des "conseillers militaires" pour épauler son armée durant la guerre civile.
Téhéran n'a toutefois jamais évoqué de déploiement formel de troupes dans le pays. Il n'y a désormais plus aucune force de l'Iran en Syrie a assuré mardi le chef des Gardiens de la révolution iranienne, Hossein Salami, cité par les médias locaux. Les autorités iraniennes n'ont dans l'immédiat pas commenté officiellement cette affirmation.