Syrie : pourquoi la Russie paralyse la communauté internationale dans la Ghouta orientale

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Didier François, avec T.LM. , modifié à
Les crimes de guerre menés dans la Ghouta orientale restent impunis par la communauté internationale, bloquée par la forte présence russe en Syrie.
ANALYSE

La crise humanitaire se poursuit dans la Ghouta orientale, au nord-est de Damas. Après la mort depuis dimanche d'au moins 250 civils, dont près de 60 enfants, dans les bombardements du régime de Bachar al-Assad, les raids ont repris mercredi, avec la même intensité que les jours précédents.

Les Russes ont donné la victoire au régime. Mais face aux nombreux morts civils, l'aide humanitaire manque et la communauté internationale paraît bien impuissante. Au contraire des Russes, très présents sur place et qui ont de facto donné la victoire militaire à Bachar al-Assad. Cette victoire est aujourd’hui parfaitement intégrée, que ce soit dans les calculs des dirigeants politiques occidentaux, que dans l'opinion des démocraties occidentales.

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Les méthodes utilisées par le régime dans la Ghouta orientale sont les mêmes qu'à Alep

Dans ce fief rebelle assiégé depuis 2013, les méthodes utilisées par le régime sont les mêmes qu'à Alep : bombardement des hôpitaux, coupure d’eau et d’électricité, blocage de l’aide humanitaire… Il s'agit bel et bien de crimes de guerre du point de vue du droit international. Ils semblent pourtant être considérés comme une façon de faire presque normale quand il s’agit des Russes, parce que personne n’envisage sérieusement de leur tenir tête militairement.

Les Occidentaux hors du jeu. En fait, tout le monde espérait qu’ils se montrent magnanimes dans la victoire et qu’ils imposent à Bachar al-Assad une manière un peu plus humaine de faire la guerre. Mais la réalité est autre : les Russes n’ont strictement rien à faire de ces appels à la raison. Moscou a imposé un rapport de force qui lui laisse les mains libres pour défendre ses intérêts stratégiques sans la moindre concession, jusqu’à bloquer une résolution humanitaire au Conseil de sécurité de l’ONU. Finalement, la Russie vise à préserver le régime en place et interdire toute influence occidentale dans la résolution de la crise. Et ce quel que soit le prix payé par les civils syriens.

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