L'armée russe a annoncé vendredi qu'un accord avait été conclu avec les groupes armés à Douma, en Syrie, pour leur sortie de cette ville de la Ghouta orientale, ce qu'ont aussitôt démenti les rebelles de Jaich al-Islam.
Les Russes assurent qu'un accord a été conclu... "Un accord a été conclu avec les dirigeants des groupes armés illégaux pour la sortie des rebelles et des membres de leur famille hors de la ville de Douma dans un futur proche", a déclaré lors d'une conférence de presse le général Sergueï Roudskoï. Le haut responsable de l'état-major russe n'a pas précisé quels groupes étaient concernés par cet accord. Jeudi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov avait indiqué que "des contacts de travail" avaient lieu avec Jaich al-Islam.
... un groupe de rebelles dément. Le groupe Jaich al-Islam a démenti sur-le-champ avoir conclu un accord pour évacuer leur fief de Douma. "Nous ne sommes pas encore parvenus à un accord", a affirmé le porte-parole du groupe, Hamza Bayraqdar. Ultime poche rebelle dans la Ghouta orientale, Douma est tenue par Jaich al-Islam, qui a dit être déterminé à rester dans cette ville, où vivent quelque 200.000 civils.
Jaich al-Islam demande une amnistie générale. Le régime syrien, soutenu par l'armée russe, avait menacé de reprendre les combats pour déloger le groupe hors de la ville dévastée par une opération militaire des forces syriennes lancée le 18 février contre la Ghouta orientale, aux portes de Damas. Les pourparlers butaient notamment sur une demande de Jaich al-Islam, qui réclame une amnistie générale pour permettre aux habitants de Douma de se déplacer librement, selon une source proche du dossier.
Des rebelles évacués de la Ghouta. Vendredi, à la suite d'un accord entre le groupe insurgé et la Russie, alliée indéfectible du régime syrien, les rebelles évacuaient en masse la Ghouta orientale pour le septième jour consécutif, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). En une semaine, un total de 31.890 personnes, des combattants, leurs proches et d'autres civils, ont ainsi quitté l'ancienne poche sud de l'enclave rebelle, qui était contrôlée par le groupe islamiste Faylaq al-Rahmane, selon un décompte de l'agence officielle syrienne Sana.