Un adolescent de 14 ans a été tué samedi en Syrie par des "tirs vindicatifs" de combattants pro régime sur un convoi de personnes évacuées d'un bastion rebelle, en représailles aux frappes occidentales, selon une ONG et un correspondant de l'AFP. Les frappes des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni, menées en réaction à une attaque chimique présumée du régime syrien le 7 avril dans la ville rebelle de Douma, à l'est de Damas, ont visé samedi à l'aube trois sites liés au programme d'armement chimique syrien, sans faire de victime.
Accord négocié avec Moscou. "Quelque temps après le début des frappes occidentales, le dernier convoi (d'habitants et de rebelles évacués) de Douma vers le nord de la Syrie a été pris pour cible par des miliciens pro régime sur l'autoroute qui mène de Homs à Salamiya", a indiqué le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Il se dirigeait vers la région d'Al-Bab, tenue par des rebelles, en vertu d'un accord négocié par Moscou. "Plusieurs passagers du bus visé ont été blessés par ces tirs vindicatifs, liés directement aux frappes" menées le matin même par les Occidentaux, a-t-il expliqué. "L'adolescent a succombé à ses blessures".
Victimes appartenant à la même famille. Trois personnes ont été blessées à la suite de tirs de soldats syriens et une quatrième est morte, selon des passagers de ce convoi. Selon eux, les quatre victimes appartenaient à la même famille. Il ne s'agit pas du premier incident de ce genre depuis le début du transfert vers le nord syrien de civils et de combattants rebelles évacués de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, reprise entièrement par le régime. Plusieurs convois, contraints de traverser une zone contrôlée par le régime, avaient déjà fait l'objet de jets de pierre, de huées ou de coups de feu. Le 1er avril, un convoi ayant quitté la Ghouta en direction de Qalaat al-Madiq, dans la province de Hama, avait été visé par des tirs, blessant six personnes, selon l'OSDH. "Mais c'est la première fois qu'un mort est à déplorer", a affirmé samedi le directeur de l'OSDH.