Dix jours après la chute expresse de Bachar al-Assad dans la nuit du 7 au 8 décembre dernier, à Damas, HTS semble installer progressivement son pouvoir dans le calme et devant le fait accompli alors que l’organisation est toujours classée comme terroriste en particulier par les États-Unis. Les Occidentaux, dont la France, envoient des émissaires sur place pour comprendre à qui ils ont affaire et que faire avec eux.

Une prise de contact avec les autorités

Les services secrets ont préparé le terrain, les diplomates sont maintenant à l’œuvre. Les Américains ont déjà pris contact avec le gouvernement du HTS, Londres également. L’Espagne a également sauté le pas, tandis que l’Europe envoyait dès lundi un émissaire. Et c'est maintenant au tour de la France avec sa première mission diplomatique sur place depuis 12 ans.

Un évènement donc, avec pour mission première une prise de contact avec les autorités en place. L’idée est avant tout d’être pragmatique et de sonder les vainqueurs puisqu’ils sont là et tiennent le pays. Les sonder, entre autres, pour mesurer à quel point ils ont abandonné, ou non, leur passé djihadiste et dans quelle mesure ils respecteront les confessions présentes en Syrie.

Paris pourrait tâcher d’évaluer, si possible, l’état d’esprit de la centaine de Français présents dans les rangs des rebelles. La France devrait aussi vérifier l’état de l’ambassade à Damas, de la résidence et de l’institut français, des emprises fermées depuis 2012.