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Tensions entre Alger et Paris : la surenchère permanente du pouvoir algérien

Mayalène Tremolet . 1 min

Les relations diplomatiques entre Paris et Alger se dégradent de jour en jour. Les deux capitales ne cessent de s'affronter, d'abord autour de l'arrestation de l'écrivain Boualem Sansal, et désormais des influenceurs algériens arrêtés en France après des propos haineux. Un moment critique, que le président algérien entretient depuis, en réalité, plusieurs semaines.

Jusqu'où ira le bras de fer franco-algérien? Les relations entre Paris et Alger sont plus tendues que jamais, avec des tensions qui se cristallisent désormais autour de deux cas : le premier autour de l'écrivain Boualem Sansal, détenu par Alger, et le deuxième cas autour du refus de l'administration Tebboune de récupérer l'influenceur algérien Doualem que Paris a tenté d'expulser en fin de semaine dernière.

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"Nous sommes dans un moment très critique"

Une crise diplomatique, que le président algérien entretient et alimente même depuis des semaines. "Les Français doivent admettre qu'ils ont tué, massacré les Algériens", avait ainsi déclaré Abdelmadjid Tebboune, président de l'Algérie, lors de son discours à la nation le 29 décembre dernier

Face au Parlement algérien, le président tire à boulets rouges sur la France, sur son passé colonial, sans oublier de confirmer l'arrestation de Boualem Sansal en le traitant "d'imposteur au Père inconnu". "Nous sommes dans un moment très critique. Nous devons remettre à plat toute notre diplomatie avec l'Algérie. Cette humiliation qu'on veut nous faire subir n'est pas acceptable", a dénoncé le ministre de la Justice Gérald Darmanin, ce dimanche soir. 

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La France ne veut plus rien laisser passer

Si la détention de l'écrivain franco-algérien participe de la dégradation des relations entre Paris et Alger, déjà en juillet dernier, l'Algérie avait décidé de rappeler son ambassadeur à Paris après les propos d'Emmanuel Macron pour qui l'avenir du Sahara occidental s'inscrit dans le cadre de la souveraineté marocaine.

En clair, le refus d'Alger de récupérer l'influenceur Boualem sonne donc comme un affront de plus à la France. L'affront de trop, selon le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui s'engage désormais à ne rien laisser passer